Grippe A : le niveau d’alerte 6 prévu pour la rentrée

Roselyne BachelotRoselyne Bachelot a annoncé hier que le niveau 6 d’alerte à la grippe A serait probablement décrété en France à la rentrée. Le niveau est actuellement fixé à 5 dans l’Hexagone.

« Il est très probable que le début de l’automne verra une circulation beaucoup plus active du virus » expliquait hier la ministre de la Santé sur France Inter. « Il y aura la rentrée scolaire avec les enfants dont le mode de vie est un facteur de propagation du virus donc il est probable que nous passerons au niveau 6 au mois de septembre, mais rien n’est encore certain. Il nous faut regarder avec beaucoup de soin comment la grippe évolue, où nous en serons« .

Mais que modifie ce passage en niveau 6 par rapport à la situation actuelle ? Il permet dans un premier temps la délivrance de médicaments gratuitement sur présentation d’une ordonnance.  Roselyne Bachelot ajoute que ce niveau « ouvre une boîte à outils permettant d’accélérer certaines démarches administratives en terme d’organisation et de réquisition, permettant par exemple une fermeture centralisée de certains établissements« .

Polémique en cours

Invitée ce matin sur France Inter, la ministre de la Santé a tenu à recadrer les enjeux de la stratégie menée par le gouvernement face à cette pandémie. Consciente d’être forcément sujette aux critiques de ceux qui estiment qu’on en fait trop, mais aussi de ceux qui trouvent qu’on en fait pas assez, Roselyne Bachelot-Narquin considère que la vigilance est de règle, affirmant que le plan prévu pour l’automne est en cours de finalisation, grâce aux conseils des spécialistes et notamment d’éminents virologues.

Entre la « grippette » de Bernard Debré qui juge excessives et très coûteuses les mesures vaccinales prises par la ministre, et Jean-Marie Le Guen, député PS de Paris qui considère que la France n’est « pas encore prête » à affronter la grippe A, le ministère de la Santé est au coeur d’une polémique qui ne fait que débuter. Répondant aux critiques sur la gestion de l’urgence sanitaire, et notamment celles visant l’EPRUS, Roselyne Bachelot-Narquin a reconnu certains dysfonctionnements qui sont actuellement corrigés.

L’accélération prévue dès septembre prochain, de cette pandémie grippale en France, devrait permettre d’apporter les premières réponses sur la qualité réelle de la stratégie sanitaire mise en place par le gouvernement.

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