• Accueil
  • >
  • Actualité
  • >
  • Nature
  • >
  • L’Ifremer contr�le la qualit� de la M�diterran�e en surveillant ses moules

L’Ifremer contr�le la qualit� de la M�diterran�e en surveillant ses moules

ifremer_plongeur_moules.JPGLe 26 mars, L’Europe, le navire de l’Ifremer, quittera le port de Toulon afin de mener jusqu’au 18 avril une campagne de surveillance de la qualit� des eaux c�ti�res m�diterran�ennes.

Selon le communiqu� de l’Institut fran�ais de recherche pour l’exploitation de la mer, cette campagne a lieu tous les trois ans au titre de la Directive Cadre Europ�enne sur l’Eau (DCE) qui fixe un objectif de bon �tat �cologique des eaux en 2015. Une campagne oc�anographique pour surveiller la qualit� des eaux La M�diterran�e est aujourd’hui menac�e en termes, notamment, de pression sur le littoral, de d�gradation des �cosyst�mes marins et de surexploitation des ressources. Elle subit une �volution qui pourrait �tre tr�s rapide du fait du r�chauffement climatique et de l’�rosion de la biodiversit�.

La campagne DCE s’inscrit dans le cadre du partenariat entre l’Agence de l’Eau Rh�ne-M�diterran�e et Corse et l’Ifremer. Les deux organismes contribuent, chacun dans le cadre de leurs missions respectives, au programme de surveillance de la qualit� des eaux de la M�diterran�e.

L’objectif est de confirmer les r�sultats acquis en 2006, qui avaient montr� que les eaux c�ti�res �taient globalement de bonne qualit�, et de les compl�ter en investiguant de nouveaux secteurs en particulier ceux soumis � une plus forte pression anthropique. Les laboratoires � Environnement Ressources � de l’Ifremer des r�gions Languedoc Roussillon, PACA et Corse constituent des observatoires privil�gi�s du littoral. Ils g�rent plusieurs r�seaux de surveillance nationaux et r�gionaux et m�nent tout au long de l’ann�e des campagnes de pr�l�vements et d’analyses. Suivre l’�volution de la qualit� des eaux permet aussi de mesurer l’efficacit� des actions publiques en mati�re de gestion du littoral.

La campagne DCE s’inscrit dans cette mission d’�valuation des eaux c�ti�res m�diterran�ennes. Une campagne plurisdisciplinaire bas�e sur des moyens nautiques locaux est �galement pr�vue cet �t� pour �valuer la qualit� des milieux lagunaires � l’�chelle des trois r�gions.

Plusieurs types de manipulations associant de nombreux scientifiques sont programm�es dans le cadre de cette campagne pluridisciplinaire qui couvrira le pourtour de la M�diterran�e occidentale : r�gion Languedoc-Roussillon, r�gion PACA, Corse et Monaco. Parmi elles, la mise en oeuvre de 75 stations artificielles de moules permettra de d�terminer la contamination chimique de l’eau.

Les moules, excellent bio-indicateurs

En effet, les moules sont d’excellents bio-indicateurs. En filtrant l’eau de mer, ces organismes concentrent diff�rentes substances pr�sentes dans l’environnement marin (m�taux, hydrocarbures, PCB?) et apr�s quelques mois de stabulation, les niveaux mesur�s dans les organismes sont le reflet de l’�tat du milieu. Une �valuation des niveaux de contamination chimique sera �galement r�alis�e � l’aide d’�chantillonneurs passifs.

Des �chantillons de s�diment vont �tre collect�s pour �valuer les niveaux de contamination chimique, leur potentiel �cotoxicologique et �tudier la biologie des esp�ces vivant sur les fonds sableux et vaseux. Leur abondance et leur diversit� d�terminent la qualit� du milieu. En raison de leur capacit� de r�ponse forte et rapide aux variations des param�tres environnementaux, les foraminif�res benthiques vont �galement �tre utilis�s comme bioindicateur de la qualit� des eaux.

La posidonie, un maillon essentiel

Des pr�l�vements d’eau vont servir � �valuer les niveaux en sels nutritifs et en chlorophylle, et � suivre la composition et l’abondance du phytoplancton. Des observations vont �galement permettre d’�valuer l’�tat de sant� des herbiers de Posidonie. La posidonie est une plante qui constitue un maillon essentiel de la vie marine qui sert d’abri, de lieu de reproduction et de source de nourriture � un grand nombre d’esp�ces en M�diterran�e ; elle repr�sente un tr�s bon indicateur biologique de la qualit� des eaux.

  • facebook
  • googleplus
  • twitter