Nucléaire : une pollution encore « transitoire » à l’usine SOCATRI

radioactivite.jpgL’IRSN vient de publier un nouveau bilan sur la surveillance environnementale autour du site de l’usine SOCATRI suite à l’incident du 7 juillet 2008. Il conclut à l’absence de pollution persistance dans l’environnement.

Après un premier bilan effectué en août 2008, l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire vient de réaliser, à destination de l’Autorité de sureté nucléaire, un nouveau bilan de la surveillance exercée sur le site de l’usine SOCATRI et dans son environnement suite à l’incident du 7 juillet 2008. Ce bilan permet de confirmer l’absence de pollution persistante dans l’environnement liée au rejet d’uranium du 7 juillet.

« Présence transitoire d’uranium »

Seule une présence transitoire d’uranium a été relevée dans un des piézomètres installés par la SOCATRI pour surveiller les eaux de la nappe à proximité immédiate du Lauzon, dans une zone de recharge de la nappe par cette rivière. Un retour à des valeurs comparables au bruit de fond régional a été observé au bout d’une vingtaine de jours, tandis qu’un autre piézomètre montre depuis le début de la surveillance une teneur en uranium deux à trois fois supérieure au bruit de fond.

Le bilan établi en août dernier avait démontré l’existence d’un marquage en uranium plus ancien en certains points d’une zone délimitée par le Lauzon, le canal de Donzère-Mondragon et le Rhône, non imputable à l’incident SOCATRI.  Depuis septembre, cette zone a fait l’objet d’une surveillance sous la forme de prélèvements réguliers dans 26 forages privés qui présentaient des teneurs en uranium supérieures à 10 µg/L. Les résultats de cette surveillance ont montré que, dans l’ensemble, les teneurs en uranium étaient stables dans le temps.

Adaptation du plan de surveillance

Compte tenu de ces observations, l’IRSN a formulé des propositions d’adaptation du plan de surveillance de l’environnement actuellement en vigueur. Ces propositions visent à poursuivre une surveillance, d’une part en quelques points à proximité du lieu de l’incident et en bordure du Lauzon, à une fréquence hebdomadaire ou bihebdomadaire selon le cas, d’autre part dans les 26 forages évoqués précédemment, à une fréquence mensuelle.

Les recommandations ont été reprises par l’ASN, dans une lettre adressée à l’exploitant de SOCATRI et à AREVA le 22 décembre 2008.

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