Quand les entreprises s’engagent à protéger les forêts tropicales

foret_tropicale.JPGPour lutter contre l’exploitation illégale du bois et améliorer la gestion forestière, en particulier en milieu tropical, le WWF-France lance le Réseau Forêt et Commerce France, dans lequel s’engagent des entreprises comme Castorama et Leroy Merlin.

On connaît les ravages de la déforestation en zone tropicale. Selon le WWF, première organisation mondiale de protection de la nature, plus de 13 millions d’hectares de forêts tropicales disparaissent chaque année. Le commerce de bois issu de ces forêts surexploitées ou exploitées illégalement est la cause majeure de la disparition rapide de ces forêts tropicales.

Le Réseau International Forêt et Commerce est une déclinaison française du Réseau International Forêt et Commerce (GFTN pour Global Forest and Trade Network). Ce réseau s’appuie sur une démarche partenariale avec les entreprises de la filière bois ou commercialisant des produits à base de ce matériau. Concrètement, il s’agit de respecter une gestion durable des forêts, garantissant à la fois la pérennité des ressources, le maintien de la biodiversité (faune et flore) et le bien-être social des populations dépendantes de la forêt.

Le WWF accompagne les entreprises adhérentes de ce réseau, par un appui technique soit vers la certification, soit vers des achats de bois responsable. Ce réseau contient à ce jour 360 entreprises dans 34 pays,soit 15% du volume de bois commercialisé dans le monde et couvre 23,7 millions d’ha de forêt certifié, plus 9,3 millions d’ha en cours de certification.

Castorama ou Leroy Merlin

La France, en tant que premier importateur Européen de bois africain, a une responsabilité particulière envers ces forêts. Ainsi les membres du Réseau en France sont en priorité des utilisateurs de bois tropicaux. Il s’agit actuellement de Berry Wood, Castorama, Conseil Régional Nord-Pas de Calais, Fournier, Leroy Merlin, et Nature et Découverte.

Ils s’engagent, et ce pour l’ensemble de leurs activités, à éliminer le bois illégalement exploité, les essences menacées de disparition pour des raisons de surexploitation, et tout produit dont l’origine ne peut être prouvée. Ils doivent aussi justifier d’un approvisionnement croissant en produits forestiers issus de forêts certifiées par un système indépendant et crédible (FSC).

« Il est urgent que toutes les entreprises concernées s’engagent à nos côtés pour cesser de participer à la destruction des forêts tropicales » déclare Claude Dumont, Président du WWF-France. Les résultats de l’enquête 2008 sur les produits en bois tropicaux africains confirment cette nécessité.

10% de produits labellisés au mieux

Aucune amélioration n’a été apportée sur les garanties environnementales et les informations offertes aux consommateurs de produits en bois tropical africain depuis 2007. Seuls 4% des produits à base de bois tropical africain affichent le label FSC. Plus de 90% des produits ne mentionnent pas le nom scientifique de l’essence.

Et ce n’est pas tout, près de 80% des produits n’indiquent pas le pays d’origine. Castorama, la meilleure enseigne, selon l’enquête du WWF, ne proposerait pourtant que 10% de produits labellisés.

  • facebook
  • googleplus
  • twitter