Un amendement qui sème le trouble

convecteur___lectrique.JPGUn amendement promu par l’UMP Patrick Ollier et qui modifierait l’article 4 du projet de loi Grenelle 1 sème le trouble.  Il concerne la réduction de la consommation d’énergie dans le secteur du bâtiment, un des plus consommateurs en France.

« Libération » revient aujourd’hui sur ce brouillard qui entoure un point précis du projet de loi Grenelle 1. Dans sa formulation initiale, l’article 4 de ce projet de loi prévoit que toutes les constructions neuves « présentent une consommation d’énergie primaire inférieure à 50 kwh par mètre carré et par an » à partir de 2012. Cet article signait à lui seul « la mort du convecteur, ce chauffage électrique un peu stupide, qui doit disparaitre » selon un associatif interrogé par le journal.

L’amendement adopté en commission précise alors sur ce point que « ce seuil( de 50 kwh/m²/an) sera relevé à raison inverse des émissions de gaz à effet de serre« . Or, l’électricité étant majoritairement d’origine nucléaire ou hydraulique en France, donc très peu génératrice de gaz à effet de serre, on pourrait donc faire moins d’économies d’énergie puisque l’on émet moins de CO2.

Réactions

Cet amendement fait donc réagir. Au ministère de l’Ecologie, Jean-Louis Borloo qui avait donner son accord de principe il y a deux semaines, botte désormais en touche sur la version des députés. Il assure que « le premier objectif reste bien la réduction des consommations d’énergie« .

De son côté, le collectif Effinergie tente de mobiliser les députés UMP pour un contre-amendement. « L’électricité, c’est un vecteur qui est capable de faire mieux que le chauffage électrique, notamment avec les pompes à chaleur. Avec cet amendement, on tirerait l’électricité vers la médiocrité » ajoute Olivier Sidler, membre de ce collectif qui regroupe collectivités et professionnels.

  • facebook
  • googleplus
  • twitter
Pécédent «
Suivant »