Total brule le Nigeria

Nigeria_flares.pngSelon le rapport « Total, la mise en examen » des Amis de la Terre « le torchage du gaz au Nigeria est peut-être une des plus désastreuses et symboliques » des pratiques. En 2001 au Nigeria, le torchage représentait près de 20 % des quantités de gaz torchées dans le monde.

Le Nigeria dispose d’importantes ressources pétrolières, il est le 10e producteur mondial avec 2,6 M barils/jours. Paradoxalement, le pays est l’un des plus pauvres au monde et le seul pays pétrolier à être en déficit budgétaire. Grâce à sa production, le Nigeria se classe 50e sur 163 mais il se place 158e sur 178 selon son indicateur de développement humain (IDH).

Pratique absurde

Le torchage consiste à bruler en pure perte le gaz issue des forages. Il aurait du être interdit en 2008 mais ce sera finalement en janvier 2010 selon le ministère des ressources pétrolières nigérian. Selon un rapport de BP, 75 % du gaz produit serait brûlé.

Dans le cadre de la raréfaction et de la hausse des prix des énergies fossiles, ce gaspillage est une absurdité. Au-delà des pertes économiques estimées à 2,5 milliards de dollars, l’impact écologique est énorme.

Visible depuis l’espace

Le torchage est tellement important qu’il est visible depuis l’espace, illuminant la côte nigériane au milieu de l’obscurité du continent africain. Le torchage produit surtout des gaz à effet de serre. Ce sont principalement du CO2 et du méthane ainsi que des fumées et des oxydes perturbant l’équilibre climatique, générant entre autres désastres des pluies acides.

Au total, c’est plus de plus de 250 composés toxiques qui sont émis selon l’association canadienne pour la santé publique. Un torchage efficace permettrait de réduire ses émissions, malheureusement la plupart des installations sont anciennes et hors normes. Cependant, Total rechigne à se mettre aux normes et repousse l’échéance.

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