Déchets napolitains : situation préoccupante

Dechets_Naples.JPGEn Campanie, où les autorités italiennes ont beaucoup de mal à venir à bout de la crise des déchets que connait la région, l’armée a été contrainte d’intervenir hier afin de dégager l’accès de l’école d’une commune bloqué par les ordures. Dans le même temps, le procès de l’ancien maire de Naples devait débuté mercredi.

Dans une commune de Campanie, l’accès à l’école était complètement bloqué par les montagnes d’ordures qui jonchent toujours les trottoirs des villes de la région. Le déblocage a donc nécessité l’intervention de l’armée.

Cette nouvelle péripétie intervient alors même que le procès d’Antonio Bassolino a débuté mercredi. L’ancien maire de Naples et président de la région de Campanie doit en effet répondre de son incapacité à gérer la crise des déchets que connait la région depuis maintenant 14 ans. Il sera jugé aux côtés de 27 autres hauts fonctionnaires des administrations provinciales ou encore de chefs d’entreprises du secteur des déchets, pour abus de pouvoir, fraude en fourniture publique, et faux et usage de faux en matière d’environnement.

Berlusconi « préoccupé » par la situation

Mais, pour des raisons de procédure, le procès a été reporté au 2 juillet prochain, au grand dam des élus de droite et écologistes, ainsi que de la population napolitaine. Silvio Berlusconi qui doit tenir son premier Conseil des ministres, s’il affiche une ferme résolution à venir à bout de cette crise, s’avoue cependant « préoccupé » par cette situation interminable.

Ce sont encore aujourd’hui 5.000 tonnes d’ordures qui jonchent les rues de la ville, 45.000 au total dans la région. Le problème le plus fréquent rencontré par les autorités qui tentent à tout prix de trouver des solutions, est l’hostilité des habitants de la région qui s’opposent à chaque réquisition de sites, à l’image de la réquisition de la carrière de Chiaiano qui a provoqué des affrontement entre riverains et forces de l’ordre.

Enfin, plus on avance dans la saison, avec des fortes chaleur, plus la situation devient inquiétante. Certains évoque même des risques d’épidémie.

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