La saga des déchets continue à Gaël

Foret_Broceliande.JPGAlors que le tribunal administratif de Rennes avait stoppé en décembre dernier les travaux de l’usine de traitement des déchets ménagers de Gaël, dans le Morbihan, les déchets continuent d’être acheminés par camions dans un centre à plusieurs centaines de kilomètres.

« Ouest-France » revient aujourd’hui sur le feuilleton des déchets à Gaël, commune du Morbihan, abritant la célèbre forêt de Brocéliande. Le projet de construction d’une usine de traitement des déchets ménagers avait provoqué un tollé parmi la population, et le tribunal administratif de Rennes avait décidé de l’arrêt des travaux. Motif invoqué; une étude d’impact insuffisante, la non-prise ne compte du risque d’incendie ainsi qu’une atteinte au site particulier de Brocéliande.

Depuis cette décision aucune évolution dans le dossier. Et Philippe Chevrel, le président du SMICTOM Centre-Ouest déplore que « pendant ce temps, nous continuons d’envoyer nos déchets en Mayenne. C’est contraire à toutes les préconisations du Grenelle de l’Environnement« .

Un projet soutenu par le ministère de l’Ecologie

Les choses devraient cependant évoluer prochainement avec une décision du Conseil d’Etat qui devrait bientôt intervenir. En effet, ce dernier a été saisi non seulement par le Smictom mais également par le ministère de l’Ecologie. En effet, le ministère soutient un projet qui, selon Philippe Chevrel, « va dans le bon sens. avec ce nouvel équipement, nous traiterons sur place les déchets que nous produisons. Nous exporterons du compost plutôt que des déchets. L’usine ne produira pas de gaz à effet de serre« .

Côté opposants, on tombe des nues. « Sauvegarde de Brocéliande », association qui lutte contre ce projet s’étonne. « Le site est inadapté. la proximité de la forêt n’a jamais été prise en compte. Il n’y a pas eu de reflexion pour trouver un autre lieu. le ministère va dans le sens des élus qui ont voulu passer en force à Gaël » confie son président Joël Bourien dans « Ouest-France ». L’association préconise plusieurs petites unités locales plutôt qu’une grosse à Gaël.

2 nouveaux recours

Dans l’attente, l’affaire est tout de même loin d’être close puisque deux nouveaux recours sont encore dans les tuyaux de la justice. Selon le quotidien, l’un notamment porte sur les autorisations d’installations classées pour la protection de l’environnement attribuées par la préfecture à l’usine de traitement des déchets.

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