Une découverte utile pour nettoyer les sols très pollués

phytoremediation.jpgSi les tests des procédés de phytoremédiation sont validés, il suffira de planter des espèces sélectionnées pour « nettoyer » les sols très pollués.

Des scientifiques de l’université de Rennes qui cherchaient à comprendre comment des espèces végétales pouvaient grandir dans un environnement hostile ont « découvert un mécanisme original qui permet aux plantes de se développer sur des sols pollués à des concentrations qualifiées de très toxiques, normalement létales pour une plante non traitée », a déclaré au quotidien « Les Echos » paru vendredi Abdelhak El Amrani, responsable de l’équipe Mécanisme à l’origine de la biodiversité de l’unité mixte de recherche CNRS 6553-Ecobio, rattachée à l’université de Rennes et au Centre armoricain de recherches en environnement (Caren).

« Il s’est avéré accidentellement que, lors d’un changement de milieu de culture, la présence de certains composés naturels simples et parfaitement biodégradables a permis aux plantes non seulement de tolérer des concentrations de polluants 500 fois supérieures en comparaison avec des plantes témoins, mais aussi d’absorber davantage de polluants », a-t-il expliqué.

Améliorer la capacité des plantes à stocker les polluants

La phytoremédiation, un procédé utilisé pour la dépollution des sols pourra, grâce à la technique développée par l’équipe rennaise qui améliore la capacité des plantes à stocker les polluants, nettoyer les sites fortement pollués. « Nous avons travaillé sur plusieurs polluants, en particulier sur l’atrazine, un herbicide largement utilisé qui avait constitué un contaminant majeur de l’eau potable et des écosystèmes naturels en Bretagne », a ajouté Abdelhak El Amrani.

Le fait d’ajouter des molécules naturelles et biodégradables, comme des polyamines exogènes, permet « aux plantes de se développer sur des sols fortement contaminés et de stimuler encore davantage le processus de phytoremédiation ». Afin d’identifier les espèces végétales les mieux adaptées à chaque type de pollution, l’équipe collabore avec le génopôle d’Evry.

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