PSA s’intéresse au stress au travail

stress.jpgLes résultats de l’audit sur le stress annoncé le 10 octobre dernier par le groupe PSA, ont été présentés lundi à l’encadrement supérieur et aux organisations syndicales du groupe par Jean-Luc Vergne, Directeur des Ressources Humaines et le Docteur Patrick Légeron, Directeur du Cabinet Stimulus.

Afin de prendre en compte le stress en milieu professionnel, la Direction des Ressources Humaines avait chargé, en septembre 2007, le Cabinet Stimulus, spécialisé dans cette question, d’un audit dans le but de mieux comprendre et d’évaluer les facteurs et le niveau de stress dans le groupe. Cette étude doit également permettre de déterminer des actions pour agir sur les facteurs de stress professionnel les plus significatifs.

Mené en novembre et décembre 2007 auprès de plus de 3.500 salariés des sites de Vélizy, Mulhouse et Sochaux tirés au sort et représentatifs de la population, cet audit fait apparaître que les niveaux de stress, d’anxiété et de dépression dans les trois sites sont inférieurs aux données du panel de référence et des études internationales.

Des femmes plus stressées

Il en ressort des niveaux de stress différents : les femmes en particulier présentent un niveau plus élevé, de même que les salariés exerçant une activité liée à la fabrication, ou en horaire de doublage ou de nuit. Par ailleurs, on constate des écarts importants entre le stress perçu et le stress mesuré, notamment au sein des équipes études et conception.

Des facteurs prépondérants de stress professionnel ont été identifiés, variables selon les catégories, telles que l’adaptation au changement, des procédures rigides, des tâches monotones et répétitives, de longues périodes de concentration, le traitement d’informations complexes, la nature de l’activité et le sentiment de non-reconnaissance.

La méthodologie utilisée par le cabinet Stimulus s’appuie sur les travaux des principaux organismes internationaux et français de Santé au Travail. (Agence Européenne de Santé et Sécurité au travail, National Institute for Occupational Safety and Health, INRS, ANACT). Les résultats sont comparés aux données issues d’un panel de référence ayant participé à des évaluations similaires (mêmes outils de mesures). Plusieurs secteurs d’activité y sont représentés (industrie, services…).

Agir contre le stress

Les salariés des trois sites ont été interrogés sur la base d’un questionnaire anonyme et confidentiel de 120 questions. Près de 90 % des personnes tirées au sort ont répondu au questionnaire. En complément, 60 entretiens individuels ont permis d’affiner l’analyse.

Sur la base de cette évaluation, la direction a proposé à l’encadrement et aux organisations syndicales d’engager des plans d’action. Ils porteront sur les facteurs de stress les plus significatifs et seront basés sur une approche collective. Au cours de la restitution de l’audit, la Direction des Ressources Humaines a indiqué différentes orientations portant sur l’organisation du travail et le management des équipes. Par ailleurs, un suivi de la mesure de stress et des plans d’action sera mis en place dans la continuité de cet audit.

Jean-Luc Vergne, a rappelé que « PSA Peugeot Citroën mène depuis de nombreuses années une politique active d’amélioration des conditions de travail et de sécurité. La préservation de la santé des salariés est un élément fort de notre politique sociale. C’est la raison pour laquelle, la direction a tenu à prendre en compte le problème du stress dans l’entreprise, à partir d’un audit, et à en restituer les résultats en toute transparence. L’appui d’un cabinet extérieur indépendant garantit leur fiabilité, fondée sur des données scientifiques et objectives. Traiter la question du stress au travail implique de briser les tabous sur ce sujet et nécessite également la mobilisation de tous, encadrement, médecins du travail, professionnels de la prévention, partenaires sociaux. C’est tout le sens de notre démarche« .

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