L’avenir incertain des filiales communes de Suez et Veolia

Christine_Lagarde.JPGLa ministre de l’Economie et des Finances, Christine Lagarde, souhaiterait qu’une « solution consensuelle » soit trouvé à propos des filiales communes à Suez et Veolia dans l’eau, et que le Conseil de la Concurrence a conseillé de démanteler.

Le 17 décembre dernier, l’association de consommateurs UFC-Que-Choisir avait écrit à la ministre de l’Economie et des Finances pour lui rappeler la décision prise en 2002 par le Conseil de la Concurrence. A cette époque, le Conseil de la Concurrence avait estimé que les maisons mères de certaines filiales communes aux deux groupes leaders dans le secteur de l’eau, la Compagnie générale des Eaux (devenue Veolia depuis) et la Lyonnaise des Eaux (groupe Suez) avaient « abusé de leur position dominante collective » et avait alors demandé au ministre de l’Economie du moment, « d’examiner au cas par cas, s’il y a lieu de démanteler ces filiales communes« .

Dans un communiqué, UFC-Que-Choisir se félicite donc que Christine Lagarde lui ait répondu par une lettre dans laquelle elle affirme s’être fixer « un objectif de six mois pour la finalisation d’une solution consensuelle (…) qui devra être mise en ?uvre dans un délai inférieur à 24 mois« sur ce dossier. La ministre précise qu’elle « prendra les mesures nécessaires à l’application effective de la décision » du Conseil.

L’UFC se réjouit donc d’une décision, jugeant que ces filiales communes sont « une aberration puisque sur douze contrats, les deux grandes sociétés unissent leurs forces, ce qui réduit à la portion congrue le jeu de la concurrence« .

La culture de l’opacité

Par ailleurs, l’association de consommateurs profite de l’occasion pour rappeler que depuis la publication de son enquête sur le prix de l’eau en France, de nombreuses communes ont ouvert leurs comptes. Elle déplore néanmoins que la Fédération Professionnelle des entreprises de l’eau « boycotte sa proposition de transparence« , en ne transmettant pas la décomposition détaillée des prix pratiqués. UFC considère alors que « ce boycott n’est qu’une nouvelle preuve d’une véritable culture de l’opacité » des entreprises de l’eau.

Pour sa part, le gouvernement prévoit de mettre en place des « indicateurs » de l’eau, ainsi que la création d’un Observatoire national « du prix, de la qualité et de la performance des services d’eau et d’assainissement« .

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