Le lourd bilan de la crise des déchets de Naples

italie.jpgAlors que la situation revient lentement à la normale dans la région de la ville italienne de Naples, la Campanie, l’heure est désormais au bilan. Et aussi bien en terme d’image que d’un point de vue économique, les conséquences risquent d’être longues a effacer.

Ainsi, la Coldiretti, un des principaux syndicat agricole italien a fait savoir que « les pertes pourraient atteindre 500 millions d’euros en raison de l’image dégradée de la Campanie à la suite de la crise des déchets, avec des annulations de séjour dans les chambres d’hôtes à la campagne et de commandes, en provenance d’Italie et de l’étranger, de produits agro-alimentaires« . La baisse des commandes de produits alimentaires atteignent jusqu’à 30%; et mettent donc en péril ce nombreux emplois dans la région.

Côté tourisme, l’addition est également salée. Confcommercio, le syndicat des commerçants italiens dans le domaine touristique demande même la proclamation de « l’état de catastrophe » par le gouvernement. « Pratiquement toutes les réservations dans les hôtels pour le mois de janvier ont été annulées et des milliers d’emplois dans les entreprises sont en danger (…) Par ailleurs l’impact sur notre image de marque est tellement élevé que seule une campagne de promotion massive pourra permettre de commencer à retrouver la crédibilité touristique de la Campanie » précise Maurizio Maddaloni, le vice-président du syndicat.

De son côté, bien conscient de l’impact d’une telle crise sur l’économie de son pays, Romano Prodi a lancé un appel à l’unité du pays afin de résoudre au plus vite le problème. En effet, une vingtaine de régions italiennes ont refusé d’accueillir les déchets napolitains et lorsqu’elles acceptent, comme c’est la cas pour la Sardaigne ou la Sicile, elles sont le théâtre de nombreuses manifestations.

A ce jour, il reste encore près de 5.000 tonnes d’ordures a évacué dans les rues de Naples.

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