Alstom s’engage dans la lutte contre le réchauffement climatique

alstom.jpgAlstom est engagé depuis plusieurs années dans un programme intensif de recherche et développement pour répondre aux défis technologiques et économiques posés par le captage du C02 résultant de la production d’électricité à partir de combustibles fossiles.

A l’horizon 2014, l’entreprise devrait être à même de proposer des centrales de production électrique respectueuses des contraintes environnementales liées au réchauffement climatique. Plusieurs technologies seront validées dans six projets pilotes d’ores et déjà engagés en Allemagne, aux Etats Unis, en Norvège, en Suède et en France. D’autres projets sont également à l’étude et seront annoncés prochainement.

Conscient de l’urgence du problème et des diverses réglementations en préparation dans le monde, Alstom a lancé, en parallèle, le développement de plusieurs technologies afin de s’assurer la maîtrise de solutions de captage permettant de conjuguer la meilleure efficacité énergétique avec un coût d’installation et de maintenance acceptable pour les opérateurs.

Sur les trois grandes voies technologiques devant permettre de capter le CO2 émis par une centrale brûlant des combustibles fossiles, Alstom Power Systems a privilégié la post-combustion et l’oxy-combustion. La raison primordiale de ce choix étant que les technologies de captage doivent pouvoir s’adapter sur les centrales existantes, ainsi que sur les nombreuses centrales, essentiellement au charbon, prévues d’ici 2030 pour répondre à la demande croissante des pays émergents. Les solutions retenues par Alstom répondent pleinement à ce critère.

Post-combustion

Le captage en post-combustion présente l’avantage d’être le procédé le plus avancé aujourd’hui et de pouvoir être adapté facilement à la très large base installée des centrales au charbon. Il consiste à séparer de façon sélective le CO2 des fumées de combustion à partir d’un solvant (amine ou ammoniaque réfrigéré). Les derniers résultats de nos recherches en banc d’essai ont montré que le procédé de captage à base d’ammoniaque réfrigéré développé par Alstom permet d’éliminer jusqu’à 90% du CO2 présent dans les fumées de combustion.

Cette technologie pourra également s’appliquer autant sur les centrales au charbon que sur les centrales à cycle combiné au gaz naturel. Les divers pilotes et démonstrateurs industriels planifiés pour démarrer à partir de la fin de cette année vont établir le bilan énergétique de cette technologie, qui devrait confirmer des avantages économiques importants par rapport aux autres procédés.

Oxy-combustion

Le procédé par oxy-combustion consiste à brûler un combustible solide dans de l’oxygène au lieu de l’air. Les fumées résultant de cette oxy-combustion sont principalement composées d’eau et de CO2 , dès lors facile à capter en fin de processus. Le principal défi de la technologie par oxy-combustion réside aujourd’hui dans l’abaissement du coût de production, à grande échelle, de l’oxygène. Cette voie a été choisie par Alstom, car elle est celle qui présente les moindres risques technologiques a priori.

En effet, la séparation cryogénique de l’oxygène est utilisée dans l’industrie depuis longtemps, et la combustion à l’oxygène ne présente pas de défi technologique majeur. L’oxy-combustion devrait également pouvoir s’adapter aux centrales existantes, dans des conditions pour le moment à l’étude. De plus, des ruptures technologiques importantes sont en préparation, avec notamment la boucle chimique, un procédé d’oxy-combustion très innovant et très prometteur, pour le moment en banc d’essai chez Alstom. Ce procédé permettra d’éviter l’utilisation coûteuse d’oxygène cryogénique.

Gazéification

La troisième voie, dite pré-combustion, consiste à transformer, par gazéification, un combustible riche en carbone (charbon ou produits pétroliers) en gaz de synthèse composé de monoxide de carbone et d’hydrogène. Plusieurs étapes de transformation et de purification sont ensuite nécessaires pour transformer ce gaz, éliminer le CO2 et obtenir un flux d’hydrogène pur qui sera ensuite brûlé dans une centrale à cycle combiné.

Si la gazéification est un procédé industriel très connu, il reste cependant encore à valider la production d’électricité à partir d’hydrogène à large échelle ainsi que la fiabilité d’une intégration très complexe de plusieurs technologies s’apparentant au raffinage et à la pétrochimie. Alstom n’a pas retenu cette voie de développement pour le moment, car elle ne peut répondre au captage du CO2 dans les centrales existantes, sera coûteuse en investissement et très difficile à mettre en ?uvre pour une production fiable d’électricité.

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