Une coopération en route vers le pôle Nord

Sea_ice.jpgC’est une collaboration inédite qui va se concrétiser le 29 août prochain au départ du port sibérien de Tiksi entre les instituts de recherche polaire allemand et russe, respectivement l’AWI (Alfred Wegner Institut) et l’AARI (Arctic and Antarctic Research Institute). Cet événement s’inscrit dans le cadre de la présente année polaire internationale, fédérant les potentiels de 50.000 chercheurs issus de 60 pays différents.

La destination de cette expédition septentrionale est pour le moins singulière. Il s’agit de la base dérivante russe NP-35, qui, pour la première fois dans l’histoire des stations de recherche russes établies sur la banquise, inaugurera la venue d’un technicien allemand dans sa course de 8 mois vers le Pôle Nord.

Lors de cette dérive sur l’Océan Arctique, Jürgen Graeser, du centre de recherche de l’AWI de Potsdam, aura pour mission d’effectuer, d’une part, des mesures météorologiques (de température, pression, humidité et vitesse du vent) à l’aide d’un ballon captif envoyé dans la couche la plus basse de l’atmosphère, et de réaliser d’autre part des observations ozonométriques dans la stratosphère, à une trentaine de kilomètres du sol.

« Couche limite planétaire »

Les mesures recueillies dans la couche la plus basse de l’atmosphère, appelée « couche limite planétaire » et située à une altitude d’environ 1.500km, ont pour objectif d’obtenir une représentation plus exacte de cette couche fixant les conditions limites préalables à tout calcul de modèles climatiques. Etablir le lien entre cette couche atmosphérique arctique et les cyclones à méso-échelle est également l’un des objectifs de cette étude.

Les sondages d’ozone stratosphérique ont, quant à eux, pour objet de rechercher les causes de la grande variabilité de l’épaisseur de la couche d’ozone arctique précédemment observée par l’AWI au Spitzberg.

Couplée à ces mesures atmosphériques, l’analyse de la glace de mer ainsi que de la couverture neigeuse effectuée par les expéditionnaires russes permettront enfin aux chercheurs d’appréhender les processus clés inhérents à l’atmosphère et à la glace de mer ainsi qu’a l’interaction de ces deux éléments.

BE Allemagne numéro 345 (26/07/2007) – Ambassade de France en Allemagne
ADIT – http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/43816.htm

  • facebook
  • googleplus
  • twitter