Le test de dépistage du cancer colorectal, Hémoccult II, a été arrêté le 31 janvier dernier, au profit d’un nouveau dispositif, qui n’est toujours pas en service. La Direction générale de la Santé aurait néanmoins informé ses agences régionales de ne pas lire et de détruire les tests Hémoccult II après le 31 janvier. Résultat: des milliers de personnes n’auront pas les résultats de leur test.
Jusqu’au 31 janvier 2015, on avait recours au test Hémoccult II pour le dépistage du cancer colorectal. Mais, la Direction générale de la santé a ordonné l’arrêt de l’Hémoccult II à cette date au profit d’un nouveau test OC Sensor. Or ce test ne sera malheureusement pas disponible sur le marché avant mai.
Dans l’attente, l’Hémoccult II a bel et bien été supprimé. Selon l’information révélée par le Figaro, la DGS a informé ses agences régionales de ne pas lire et de détruire les test Hémoccult II au 31 janvier 2015. Ce sont donc 11.000 patients dont les analyses auraient été détruites, ils n’auront donc jamais leurs résultats. Cela concerne les personnes ayant réalisé leur test avant le 31 janvier mais ayant envoyé les résultats après. Pour ces personnes, il va désormais falloir attendre la mise sur le marché du nouveau test pour réaliser à nouveau un test immunologique.
Au delà du côté humain, cette décision a également un coût économique. La perte financière liée à la destruction de tests non utilisés est importante. Par ailleurs, pour Marisol Touraine, la ministre de la Santé, il va falloir assumer un mois de « mars bleu », consacré au dépistage du cancer colorectal, sans aucun test de dépistage à sa disposition. Pour rappel, le test Hémoccult II avait permis en 2009-201 de détecter plus de 8.500 cancers et 21.300 adénomes.
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