Gaz de schiste : Total ne lâche pas l’affaire

Total annonce avoir déposé hier auprès de l’administration française son rapport technique d’exploration, concernant son permis exclusif de recherche d’hydrocarbures liquides ou gazeux dit « de Montélimar ». Le groupe pétrolier français prévoit un programme d’exploration progressive sans recours à la technique de la fracturation hydraulique.

En vertu de la loi du 13 juillet dernier sur le gaz de schiste, interdisant la technique par fracturation hydraulique, les opérateurs avaient jusqu’au 13 septembre pour remettre leur rapport au Bureau Exploration-Production des Hydrocarbures (BEPH). Détenteur du permis exclusif de recherche d’hydrocarbures liquides ou gazeux dit « de Montélimar », Total a déposé le sien hier.

Réponse avant le 13 octobre

Après cette phase de dépôt des rapports, l’Etat a désormais un mois, c’est-à-dire jusqu’au 13 octobre, pour publier au JO la liste des permis abrogés. Les opérateurs concernés doivent expliquer dans leur rapport le programme précis d’exploration qu’ils comptent mettre en ?uvre, sans utiliser la technique de la fracturation hydraulique.

Malgré un climat hostile, et une loi particulièrement contraignante, Total ne lâche par le morceau. En déposant ce rapport, Total entend « préserver » ses droits à l’exploration d’un domaine minier, droits qui lui ont été attribués en mars 2010 pour une durée de 5 ans souligne plus poliment le groupe français.

Concrètement, le groupe pétrolier français propose un programme de travail qui répond aux nouvelles exigences de la loi de juillet dernier, sans recourir à la technique de la fracturation hydraulique. Dans un premier temps, la phase d’études préliminaires lancée en 2010 conformément au programme initial sera achevée. Ne comportant aucune opération sur le terrain, cette phase a pour objectif d’analyser les données relatives au sous-sol déjà existantes, précise Total.

Etudes, forages, et techniques alternatives

« Dans l’hypothèse de résultats encourageants », le programme prévoit ensuite « une phase de forage » destinée à recueillir des échantillons de roches. Leur analyse permettra de mieux appréhender le potentiel en hydrocarbures de la zone investiguée. Toute accumulation d’hydrocarbures rencontrée, conventionnelle ou non conventionnelle, sera évaluée. « Aucun test de production ne sera réalisé à ce stade » prévient Total.

Si la présence d’une accumulation significative d’hydrocarbures est confirmée, il sera alors envisagé, dans une troisième et dernière phase d’exploration, d’évaluer la capacité de production de ces réservoirs. Les techniques utilisées pour ces tests de production seront fonction des caractéristiques du (ou des) réservoirs identifiés et des techniques qui seront alors disponibles et autorisées par la loi, prévoit Total, en restant plutôt flou sur ces techniques alternatives.

En guise de conclusion, « le programme d’exploration du permis de Montélimar contribuera, quels qu’en soient ses résultats, à mieux connaitre le sous-sol français » affirme Total.

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