Énergie : Face à la hausse des tarifs, des français peinent à se chauffer

Selon une étude parue le 30 octobre, 30 % des Français ont réduit leur consommation de chauffage cette année. En cause, les prix qui ne cessent d’augmenter.

Le baromètre publié le 30 octobre dernier par le médiateur national de l’énergie révélait que 30 % des Français avaient été amenés à revoir leur consommation d’énergie au cours de l’année passée. Près d’un français sur dix (9 %) a éprouvé des difficultés à payer ses factures d’énergie, et 15 % d’entre eux affirme avoir souffert du froid au sein de son logement au cours de l’hiver 2017/2018.

En cause ? Le prix du gaz et du fioul, dont le coût est indexé sur le marché des énergies fossiles, et qui ne cesse d’augmenter. La présence de tarifs réglementés dont disposent 4,6 millions de foyers ne suffit pas à contrer ces augmentations, puisque ce tarif est réévalué mensuellement.

Une alternative serait alors de se diriger vers des offres de marché, dont le prix est fixé pour une période comprise entre un et quatre ans et qui éviterait d’être soumis au cours du pétrole.

Engie et Eni proposent de leur côté une offre à prix révisable à la baisse. Celle-ci consiste à faire évoluer le prix du kWh seulement si celui-ci est inférieur à celui à date de souscription.

Même si le prix de l’électricité a tendance à évoluer moins fréquemment, les tarifs réglementés d’EDF dont plus de 80% des français sont abonnés, ont eux aussi tendance à fluctuer. Ils ont subi une augmentation de 1,7 % en août 2017, puis de 0,8 % en février 2018, avant de connaître un recul de 0,5 % en août.

Par ailleurs, l’électricité est l’énergie la plus onéreuse et dispose d’une progression de coût constante.

En finir avec les passoires énergétiques

Pour appuyer ce constat, le médiateur indique que l’hiver dernier, les différents fournisseurs d’énergie ont dû réaliser 544 000 opérations de coupure et de limitation de puissance en raison des impayés.

Le médiateur national de l’énergie estime que la priorité pour les propriétaires de logements et notamment des bailleurs sociaux, demeure en la rénovation des passoires énergétiques. Celle-ci permettrait de diminuer en conséquence les dépenses énergétiques des foyers.

Le ministre de la transition énergétique, François de Rugy confiait dernièrement son intention d’interdire ces logements hautement énergivores à la location, rappelant l’engagement d’Emmanuel Macron lors de sa campagne présidentielle. « C’est un intérêt social en plus d’être un intérêt écologique ».

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