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Première centrale solaire flottante en Suisse

L’entreprise française Poralu Marine se lance dans un projet jusque lors inexploré. En s’associant avec Romande Énergie, une société suisse, elle va tenter de construire la première centrale solaire flottante en milieu alpin. C’est sur le lac de Toules qu’elles vont tenter leur expérimentation. Ce lac de barrage est situé à l’extrémité du val d’Entremont, à 1810 mètres d’altitude.

Un premier test servant de démonstration, prouvant la faisabilité technique et financière va être mis en place prochainement. Pour une surface de 2 240 m2, la production attendue chaque année sera de 750 000 kWh. Si cela s’avère fructueux, la mise en service définitive se fera en 2019.
Un premier investissement de 2,35 millions de francs suisses (soit 2,02 millions d’euros) servira à financer ce démonstrateur.

Depuis maintenant 5 ans, une première phase de test de production photovoltaïque est réalisée à proximité du barrage. Si les premiers résultats s’avèrent concluants, une centrale flottante plus imposante sera construite sur une surface approchant les 35% de la superficie du lac d’ici 3 ans.

Avec près de 67 000 m2 de panneaux solaires déployés sur un tapis de 1 000 flotteurs, la centrale solaire pourrait produire jusqu’à 23 millions de kWh annuellement. La réverbération de la lumière sur le tapis neigeux permettrait de produire jusqu’à 50% d’énergie supplémentaire par rapport à un site similaire situé en plaine.

Poralu Marine, sera chargée de développer la structure flottante sur laquelle seront disposés les panneaux solaires. Spécialiste des solutions et biens d’équipements portuaire, c’est naturellement que l’entreprise française a été sélectionnée. En effet, c’est la seconde fois que la société est désignée pour installer une centrale solaire flottante. Sa première expérience s’est effectuée au Canada.

Cependant, même si le Canada est coutumier des températures négatives, l’altitude représente des enjeux supplémentaires. Il faudra à Poralu Marine anticiper le poids de la neige sur les panneaux solaires, les vents qui peuvent souffler fort (jusqu’à 120 km/h) et l’emprise de la glace.

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