L’industrie mondiale du vin pourrait ne pas s’améliorer avec les années

En 2017, la production mondiale de vin a atteint son plus bas niveau depuis 60 ans en raison de l’évolution du climat mondial, selon l’Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV).

La production annuelle de vin a augmenté l’année dernière en Argentine, en Australie et en Afrique du Sud, mais en baisse en France, en Espagne, en Italie, en Allemagne, au Chili et en Chine.

Le résultat net est que la production mondiale de vin a chuté à son plus bas niveau en 60 ans.

Une production touchée par des périodes de gel et de sécheresse

La production mondiale de vin a chuté de 9% l’année dernière, à 25 milliards de litres (assez pour remplir 33 milliards de bouteilles). La dernière production annuelle aussi faible en 1957, avec 17 milliards de litres.

L’Europe de l’Ouest a été particulièrement touchée par les conditions anormales de gel et de sécheresse, ce qui a entraîné une baisse de 14,6 pour cent par rapport à l’année précédente.

Cela a particulièrement touché les plus gros producteurs en France, en Espagne et en Italie. La production aux États-Unis, premier producteur de vin au monde, et la Chine, septième en importance, n’ont pas été autant touchées.

Pour une récolte réussie, la culture du raisin dépend de la stabilité des conditions météorologiques régionales uniques. Le Brésil a produit des niveaux de production dévastateurs en 2016 en raison des précipitations extrêmes associées à El Niño. Les tendances et les événements climatiques mondiaux ont des répercussions sur l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement d’un pays en influant sur la qualité du raisin, les coûts de la main-d’œuvre et les prix au détail.

Une probable apparition de nouveaux centres viticoles

Le changement climatique va probablement aggraver les choses pour les leaders traditionnels du monde du vin. Bien que personne ne puisse être certain des régions qui gagneront et qui perdront en production, dans un monde de plus en plus chaud et humide, plus elles s’éloigneront de l’équateur, meilleures seront les chances pour les viticulteurs. Ainsi, l’Angleterre, le Michigan et la Tasmanie pourraient devenir des centres viticoles dans un proche avenir.

La consommation mondiale de vin a régulièrement augmenté au fil des ans (+2% en 2017), les États-Unis restant le principal consommateur depuis 2011, suivis de la France, de l’Italie et de l’Allemagne.

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