Paris lance sa première ferme urbaine souterraine

Paris n’en finit plus de verdir. Après les moutons qui entretiennent la chaussée aux abords du périphériques, les murs végétaux et les potagers urbains, la mairie a inauguré le 14 avril la première ferme urbaine installée dans un sous-sol.

C’est dans le parking désaffecté d’un immeuble de logements sociaux du 18ème arrondissement de Paris que la Caverne s’est installée. Dotée d’une réelle diversité dans ses productions et ses approches agronomiques, elle a permis l’avènement d’un nouveau mode d’agriculture, la permaculture souterraine.

Ce projet a été sélectionné par la Mairie de Paris suite à l’appel à projet Parisculteurs lancé en 2016 par Anne Hidalgo et son adjointe Pénélope Komitès. Au total, 75 projets ont été menés à termes et doivent permettre à la ville d’atteindre d’ici 2020 l’objectif de 100 hectares de toits, façades et murs végétalisés. Un tiers devra être consacré à l’agriculture urbaine.

Disposant de 3 500 m2 de terrain, la Caverne compte produire annuellement 150 tonnes d’endives et 40 tonnes de champignons certifiés « agriculture biologique ». On y trouvera également, en plus petite quantité, des radis, des poireaux et des brocolis. La production sera ensuite vendue localement par l’entreprise Cycloponics, notamment au sein du marché « bonne tambouille » place Pierre MacOrlan, mais aussi au sein de coopératives bio et d’AMAP.
La ferme a permis la création de 10 emplois, et 80% des salariés viennent du quartier.

Ce week-end a lieu la troisième édition des journées de l’agriculture urbaine. A cette occasion, de nombreuses animations sont prévues afin de mettre en avant les enjeux de l’alimentation en ville.

Une bonne raison pour visiter la Caverne dans le cadre de « visites-dégustations ». Vous pourrez alors en savoir davantage sur le mode de production de ces légumes en ferme cavernicole, puisque l’agriculture souterraine ne se fait pas de la même manière qu’à la lumière du jour. En prime, en fin de visite, vous aurez la possibilité de déguster la production locale. Cela vous permettra peut-être de réaliser que la végétalisation peut s’avérer facile et accessible.

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