Le gouvernement dévoile son plan « loup » sous le regard des pro et anti

Le plan loup 2018-2023 a été annoncé le lundi 19 février par le gouvernement. Parmi les mesures, on y retrouve un plafond d’abattage de 40 loups pour 2018. Les associations pro-loups, ainsi que les éleveurs sont insatisfaits.

Le nouveau plan loup qui avait pour objectif de faire « coexister » les troupeaux et les loups a été rendu public ce lundi. Il en ressort une insatisfaction générale.

10 à 12% de la population sera abattue

Le ministre de la Transition écologique et solidaire Nicolas Hulot affirme avoir du faire des concessions pour essayer de contenter chacun. «Je suis obligé de tenir compte des éleveurs, donc je suis obligé malheureusement de prendre des mesures qui me font mal aux tripes, de dire il va quand même falloir tuer quelques loups» a-t-il récemment évoqué au cours d’une émission télévisée.

Le gouvernement précise que même si le nombre de loup abattu cette année est fixé à 40, il pourra être modifié les années à venir, une fois le recensement du nombre de loups terminé. Le taux de loups tué sera établit à 10% de la population totale.
Le gouvernement souhaite atteindre un effectif de 500 animaux d’ici 2023. Si le taux d’abattage dépassait les 10 à 12%, cela empêcherait la croissance de l’espèce. Fin 2016, 360 individus étaient répertoriés sur notre territoire.

Le « prélèvement », nom donné à l’abattage des loups, devra être effectué entre septembre et décembre chaque année. De leur côté, les éleveurs auront la possibilité d’y procéder tout au long de l’année pour se « défendre en cas d’attaque ».

Une question qui ne cesse de diviser les pour et les contre

Selon la FNSEA, il faut éduquer les loups à ne pas s’approcher des troupeaux. La fédération souhaite que chaque loup responsable d’une attaque soit abattu afin de montrer aux autres à quoi ils s’exposent s’ils attaquent. Elle précise qu’ainsi les loups agressifs seront éliminés. Mais la limite imposée par le gouvernement ne leur permettra pas de se débarrasser de tous les individus responsables si le quota est atteint.

Du côté des défenseurs des animaux, on évoque un « manque de courage » gouvernemental tout en précisant que «le tir indifférencié de loups est plus qu’inefficace, contreproductif (éclatement des meutes, dispersion, absence d’apprentissage de la cohabitation…)» comme le soulignent plusieurs ONG dont WWF et France Nature Environnement.

Même si le loup bénéficie du statut d’espèce protégée depuis sa réintroduction en France en 1992, il ne cesse de multiplier les attaques (10 000 animaux tués en 2016. Le gouvernement a établit une aide pour venir au secours des éleveurs via des mesures préventives telles que des bergers pour le gardiennage, des chiens, des parcs électrifiés. Les éleveurs qui seront indemnisés suite à une attaque visant leur troupeaux ne le seront que s’ils étaient équipés de systèmes de protection.

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