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Scandale de la Dépakine : une étude annonce entre 2 et 4 000 victimes de malformations

Depuis 2014 et les premières révélations sur les effets désastreux de la Dépakine sur les bébés exposés in utero, chaque nouvelle étude sur le sujet vient confirmer l’ampleur du scandale. Pourtant, au niveau judiciaire, la situation est toujours au point mort.

Commercialisé par Sanofi, le plus grand laboratoire pharmaceutique français, la Dépakine est un anti-épileptique à l’efficacité reconnue, qui a été administré à environ 50 000 femmes enceintes entre 1967 et 2014, dont 30 000 ont donné naissance à un enfant viable. Il a été établi en 2014 que l’exposition in utero des bébés à ce médicament à base d’acide valproïque provoquait des malformations dans plus de 10% et des troubles neurologiques dans 30 à 40% des cas.

Les conclusions confirment l’ampleur du scandale

L’assurance maladie et l’Agence Nationale du Médicament (ANSM) viennent de rendre publique une étude sur les malformations, menée par Alain Weill et Mahmoud Zureik, ceux-là même qui avaient chiffré les morts au début du scandale du Mediator.

Les résultats sont conformes à la prévision, puisque d’après eux entre 2 150 et 4 100 enfants nés vivants sont aujourd’hui atteint d’au moins une malformation congénitale majeure : anomalies du système nerveux central, cardio-vasculaires, rénales, du système digestif, de la paroi abdominale ou des membres.

Dans l’attente d’une étude sur les troubles neurologiques

Cette étude confirme donc l’ampleur et la gravité des faits, et sera complétée en cours d’année : « les troubles neurodéveloppementaux feront l’objet d’une étude exploratoire, attendue pour le second semestre 2017 », annonce l’ANSM.

D’un point de vue judiciaire, après une enquête préliminaire en septembre 2015 et le lancement d’une information judiciaire en septembre 2016, le dossier semble au point mort. Une source proche du dossier affirme qu’il ne se passe « absolument rien. À ce jour, aucune perquisition n’a été menée et aucune mise en examen prononcée » ;

Quand on se souvient de la vitesse à laquelle avait été mené l’enquête sur le Mediator, cette lenteur peut étonner : elle inquiète en tout cas les familles des victimes.

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