Des substances toxiques dans les emballages de fast-food ?

Les effets parfois désastreux des aliments proposés par les chaînes de fast-food sont bien connus : mais des partenaires européens de l’UFC-Que choisir viennent de démontrer que leurs emballages aussi contenaient des substances chimiques potentiellement dangereuses pour l’homme.

Des partenaires européens de l’UFC-Que choisir viennent d’analyser les emballages de grandes enseignes de fast-food. Le test portait sur 65 emballages non plastiques de grandes enseignes, comme McDonald’s, KFC, Burger King, Quick, Domino’s ou Pizza Hut, dans cinq pays (Belgique, Espagne, Portugal, Danemark, Italie).

Substances dangereuses dans la moitié des échantillons

Les résultats montrent que près de la moitié des échantillons contiennent des composés perfluorés (PFC). Ces PFC sont des substances bioaccumulatrices, difficilement biodégradables, qui s’accumulent dans l’environnement et peuvent le faire dans l’organisme humain. Le problème est que ces substances n’ont été que peu étudiées : certaines catégories de PFC sont fortement suspectées d’être cancérogènes, immunotoxiques et de perturber le système endocrinien, et sont de ce fait interdites par l’Union Européenne.

Vide juridique, absence de norme

Mais celles retrouvées dans nos emballages n’ont pas été étudiées par l’Union Européenne et ne disposent pas de valeur toxicologique de référence, alors que leur toxicité a été démontrée. Aucune législation n’en limite donc l’usage.

Le Danemark, en revanche, a fixé une limite journalière recommandée pour ces substances : dans la plupart des cas étudiés, ce taux était dépassé, parfois largement. La présence des PFC, en cas de taux élevé, est clairement intentionnelle de la part des industriels, car les PFC ont la propriété de rendre les emballages étanches à l’eau et à l’huile, et résistants à la chaleur. Ces composés étant en contact direct avec des aliments chauds, le risque de les voir passer dans ces aliments est réel.

Risque seulement potentiel : pas d’interdiction

Mais comme rien ne l’interdit et que le risque n’est pas expressément prouvé, les industriels peuvent continuer à les utiliser. UFC-Que choisir et ses partenaires militent pour un encadrement plus strict au niveau européen. On ne peut que les soutenir.

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