Cancer : la cigarette électronique plus dangereuse que le tabac

Ecigarette cigarette électronique

Sans danger les e-cigarettes ? Non affirme une étude américaine, qui affirme que les cigarettes électroniques présente même un risque cancérigène de 5 à 15 fois plus élevé que les cigarettes classiques lorsqu’elles chauffent trop.

Publiée aujourd’hui dans le célèbre New England Journal of Medecine, l’étude américaine réalisée par des chercheurs de l’Université d’Etat de Portland a de quoi inquiéter les millions de convertis au vapotage.  Jusqu’ici considérée comme sans danger ou presque, la cigarette électronique ne serait finalement pas si anodine que cela pour la santé, voire même plus dangereuse que la « vraie » cigarette.

Les chercheurs américains se sont intéressés à la formation éventuelle de formaldéhyde, une substance très cancérigène, lors du vapotage avec une cigarette électronique à réservoir disposant d’une batterie. Sur la base de 10 bouffées de 50 ml pendant 5 minutes, à raison de 3 à 4 secondes par bouffée, de 5 à 11 mg d’e-liquide sont consommés.

3,3 V aucun problème

Pour les e-cigarettes utilisant une tension de faible voltage, de 3,3 volts notamment, aucun problème. L’étude ne constate aucune formation détectable d’agents libérateurs de formaldéhyde. Mais les chercheurs constatent en revanche un impact tout à fait différent en cas de voltage élevé et d’une surchauffe du liquide.

Avec des cigarettes électroniques disposant d’une résistance au voltage plus élevé de 5 volts, le liquide est chauffé à haute température, et le taux de formaldéhyde qui se forme alors explose, pour être même beaucoup plus élevé que celui lié à la combustion des cigarettes conventionnelles.

5 V attention danger

Dès lors, le vapoteur qui inhale quotidiennement l’équivalent de 3 millilitres d’un e-liquide chauffé au maximum, absorberait environ 14 milligrammes de formaldéhyde. Pour estimer l’importance de cette quantité, l’étude précise qu’une personne fumant un paquet de cigarettes traditionnelles par jour absorbe environ « seulement » 3 milligrammes de ce cancérigène.

Dans le cas d’un vapotage de ce type, l’étude estime que le risque de cancer est multiplié par 5 voire 15 chez le vapoteur absorbant quotidiennement du formaldéhyde, par rapport à un fumeur classique. Polluant très répandu notamment dans l’air intérieur des habitations et bureaux, le formaldéhyde ou méthanal ou formol est classé comme « cancérogène certain » par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), qui dépend de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

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