L’avenir de la ferme des « Milles Vaches » en discussion

Opposition ferme Mille Vaches

Le Directeur de cabinet de Stéphane Le Foll a reçu ce matin, au ministère de l’Agriculture, avec la Préfète de la région Picardie, les porteurs du projet polémique de ferme dite des « Milles Vaches », et ses opposants. Située à Ducrat-le-Plessiel dans la Somme, la ferme vient d’accueillir ses premières vaches ce week-end et augmenté encore d’un cran la tension autour de la ferme usine.

Mobilisés depuis de longs mois contre le méga projet des Milles Vaches, les militants de la Confédération paysanne et de d’associations comme NOVISSEN (Nos villages se soucient de leur environnement) sont sur les dents depuis samedi matin, jour de l’arrivée discrète des 150 premières vaches dans la méga ferme. Freinant la sortie des camions de lait issu des premières traites, les opposants à cette ferme usine de 230 m de long, ont été reçus aujourd’hui au ministère, pour une rencontre avec les promoteurs du projet.

Philippe Mauguin a tout d’abord précisé que « ce projet ne correspondait pas au modèle d’exploitation promu par le ministre dans la loi d’avenir pour l’agriculture » et n’avait « jamais été soutenu par ce dernier ». La discussion a été l’occasion de rappeler le cadre réglementaire qui s’impose en faisant le point sur 2 questions sensibles : la puissance du méthaniseur couplé à la ferme et le nombre de vaches laitières autorisées.

Puissance du méthaniseur limitée à 0,6 MW

Issu du BTP, le porteur du projet Michel Ramery a confirmé sa décision de limiter la puissance du méthaniseur (0,6 mégawatt contre 1,34 mégawatt) et de limiter son approvisionnement aux seuls sous-produits de l’activité agricole, répondant ainsi aux attentes de l’association des opposants au projet. Cet engagement se traduira formellement dans l’autorisation d’exploiter précise le ministère.

S’agissant de la taille du cheptel, il a été rappelé que l’arrêté portant autorisation d’exploiter en date du 1er février 2013 limite la taille de la ferme à 500 vaches laitières. Toute augmentation des effectifs au-delà de ce seuil nécessiterait le dépôt d’une demande auprès de la préfecture de la Somme et du service des installations classées, et la prise d’un nouvel arrêté d’autorisation d’exploiter.

1000 vaches un jour peut-être

Pierre d’achoppement entre le porteur du projet et les opposants, la question de l’augmentation de la taille du cheptel, pour la porter à 1000 vaches est envisageable à l’avenir sous conditions. Concrètement, de 500 à 899 vaches, il appartiendra à la préfecture d’évaluer le caractère substantiel des modifications envisagées au regard notamment des impacts environnementaux et sanitaires, et d’évaluer sur ces bases la nécessité d’une nouvelle enquête publique. Au-delà de 900 vaches, la procédure d’enquête publique sera obligatoire avant toute décision.

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