Le Japon entend bien reprendre la chasse à la baleine en Antarctique

En dépit d’une interdiction prononcée par la plus haute instance juridique des Nations-Unies, le Japon envisage de reprendre la chasse à la baleine dans l’océan Antarctique dès l’année prochaine. Les Japonais cherchent  à contourner cette décision en donnant à leurs missions une tournure plus scientifique.

Ennemis jurés des défenseurs des baleines, les Japonais avaient été contraints de stopper leurs expéditions de chasse à la baleine en Antarctique pour la saison 2014-2015, suite à la décision de la Cour internationale de Justice, alors saisie par l’Australie. La Cour avait alors jugé que l’argument scientifique avancé par les Nippons n’était pas valable et que cette activité avait au final une visée commerciale.

« Recueillir des données« 

Les Japonais présentaient pourtant cette chasse comme une activité destinée à la recherche animale. L’argument ayant été rejeté par la CIJ, les Japonais n’entendent toutefois pas lâcher l’affaire et vont chercher à donner une tournure plus scientifique à leurs chasses afin de pouvoir recommencer pour la saison 2015-2016.

Les missions des navires baleiniers  consisteraient alors à « recueillir les données nécessaires pour calculer le nombre de prises de baleines possibles (en cas de reprise de la pêche commerciale) et construire un modèle de l’écosystème de l’océan Antarctique« , expliquent l’Agence des Pêches nippone. « Avec ce nouveau plan, nous pensons cibler uniquement les petits rorquals de l’Antarctique », ajoute son responsable.

Moratoire mondial contourné

Le Japon reste dans le collimateur des associations de défense des animaux. Il exploite en effet toutes les failles possibles dans le moratoire mondial de 1986 pour poursuivre la chasse à la baleine. Toutefois, si le pays explique procéder à cette chasse à des fins de recherche, la chair du mammifère se retrouve dans les assiettes des restaurants restaurant ou sur les étals des poissonneries.

De même, le Japon continue de chasser la baleine dans les eaux du Pacifique Nord ou dans ses eaux territoriales, deux zones n’entrant pas dans le cadre visé par la décision rendue par la Cour du Justice.

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