Du cuivre pour lutter contre les maladies nosocomiales

Les infections nosocomiales sont la plaie des hôpitaux. Après des expérimentations prometteuses dans des hôpitaux, des maisons de retraite de Champagne-Ardenne ont décidé de tester des poignées et rampes en cuivre pour réduire les risques d’infections nosocomiales. Le cuivre est en effet un métal naturellement anti-bactérien qui semble prometteur.

Le cuivre est un métal naturellement antibactérien. C’est pourquoi l’hôpital de Rambouillet et le service de néonatologie du CHU d’Amiens avaient décidé d’expérimenter les qualités de ce métal en milieu hospitalier dans le cadre de la lutte contre les maladies nosocomiales. Et les résultats sont concluants, « le cuivre a permis de faire baisser significativement la présence de bactéries au sein du service néo-natalité du CHU d’Amiens« , explique le Centre d’infirmation du cuivre. De même, à Rambouillet, le « taux d’acquisition » de bactéries multi-résistantes par les patients du service de réanimation a diminué durant la durée de l’expérimentation.

« Nous tenons avec le cuivre une piste sérieuse de prévention de la diffusion des bactéries multi-résistantes« , alors que nous « sommes confrontés à une ‘épidémie’ mondiale de bactéries multi-résistantes, responsables d’infections nosocomiales de plus en plus difficiles à traiter« , explique le Dr Patrick Pina, responsable hygiène de l’hôpital de Rambouillet.

Le plus grand programme-test jamais conduit

C’est donc tout naturellement que cinq établissements de type Ehpad « ont décidé de mettre en place le plus grand programme-test jamais conduit sur le sujet« , précise le Centre d’information du cuivre. Ce sont 1.000 poignées et 1.000 rampes en cuivre qui seront installées dans ces établissements. L’expérimentation dans ces maisons de retraites « se déroulera sur 3 ans maximum et mobilisera au total 600 résidents, 300 en chambres équipées de cuivre et 300 en chambres-témoins. Elle mesurera la capacité du cuivre à réduire le taux d’infections aiguës au sein des maisons de retraite« , explique l’organisation.

Pour rappel, selon les chiffres de l’OMS, en 2014, au moins 7 personnes hospitalisées sur 1000 contractent une maladie nosocomiale. En France, selon les chiffres du ministère de la Santé, le nombre de décès liés à ces maladies est estimé à 3.500 chaque année.

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