Téléphone portable : une bombe à retardement

Les drogués au téléphone portable peuvent trembler. Une étude française confirme une augmentation du risque de tumeurs cancéreuses chez ceux qui utilisent leur téléphone plus d’une 1/2 heure par jour.

Réalisée par une équipe de chercheurs français de l’Institut de santé publique d’épidémiologie et de développement (Isped) de l’université de Bordeaux, une étude publiée dans la revue scientifique « Occupational and Environmental Medicine » confirme les craintes de nombreuses ONG environnementales et de certains experts de l’Organisation mondiale de la santé. L’utilisation intensive des téléphones portables au-delà de 15 heures par mois multiplierait par 4 le risque de développer des gliomes ou des tumeurs temporales.

« Cette étude montre que le risque de contracter un gliome est multiplié par deux pour les utilisateurs de longue durée d’un portable » affirme le médecin épidémiologiste Annie Sasco. Pour information, les Français téléphonent en moyenne 2 h 30 par mois avec leur portable, contre beaucoup plus pour certains professionnels comme les commerciaux.

Et les enfants ?

Pour les associations Agir pour l’Environnement, Priartém, Robin des Toits et Collectif des électrosensibles de France, cette étude confirme malheureusement les dangers qu’elles dénoncent depuis plusieurs années. Sur cette question, les ONG insistent notamment sur l’exposition délétère des enfants aux ondes, un risque sous-estimé et pas ou peu pris en compte. On estime qu’aujourd’hui 1 enfant de 10 ans sur 4 possède déjà un téléphone portable.

Face à ce risque, il est possible réduire fortement cette exposition potentiellement dangereuse. Tout d’abord, il est fortement conseillé d’utiliser un kit main libres. L’utilisation d’une oreillette doit être privilégiée pour éloigner l’appareil de votre tête.

Par ailleurs, il convient de privilégier les zones bénéficiant d’une bonne réception. Il est ainsi préférable d’éviter de téléphoner dans les secteurs mal couverts par le réseau, ou à l’intérieur d’un véhicule ou d’un ascenseur. En effet, pour maintenir la qualité de transmission, les téléphones mobiles augmentent leur puissance d’émission et donc le niveau d’exposition.

Limiter l’exposition pour réduire le risque

Dans le même souci de limiter les fortes expositions, il est préférable de ne pas trop téléphoner lors des déplacements. A cette occasion, le téléphone portable entre successivement en relation avec différentes antennes-relais et est souvent contraint d’augmenter sa puissance au niveau maximum.

Enfin, de manière plus générale, il est préférable d’éviter les conversations qui s’éternisent. Plus l’exposition est longue, plus les risques augmentent, comme le confirme cette dernière étude.

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