Sida : un traitement d’urgence existe

A l’occasion du Sidaction qui se tient ce week-end, un vaste marathon médiatique destiné à récolter des fonds pour la recherche contre le sida et la mise en place de nouvelles campagnes de prévention, l’Express revient aujourd’hui sur une donnée que de nombreuses personnes ignorent. En cas de doute sur une éventuelle contamination par le VIH, il existe un traitement d’urgence très efficace. Mais, il faut agir vite.

Si après une relation non protégée ou un échange de seringue douteux,  le doute s’installe quant à une potentielle contamination par le VIH, il existe  un traitement d’urgence appelé « traitement post-exposition » et composé d’antirétroviraux à prendre durant quatre semaines. Ce traitement avait initialement été mis en place pour le personnel médical qui avait été exposé à une personne séropositive ou malade. Puis, dès 1998, il été étendu au grand public. Beaucoup de personnes l’ignorent mais si ce traitement est pris correctement, « son taux de réussite est de 100%« , explique dans l’Express le Pr Gilles Pialoux, chef du service des maladies infectieuses à l’hôpital Tenon à Paris.

Un traitement dans les 4 heures

Pour être efficace, ce traitement doit donc être très pris rapidement après la suspicion de contamination. « Dans chaque hôpital public, il y a des gens formés, qui peuvent délivrer le traitement 24h/24« , ajoute le Pr Pialoux. C’est donc à l’hôpital et seulement là-bas qu’il faut se présenter dans les 48 heures maximum suivant la potentielle contamination. Ces 48 heures représentent un grand maxi, l’idéal étant d’agir plus vite.

« Plus la personne vient tôt, plus le traitement est efficace. L’idéal est de consulter dans les 4 heures. 48h00 c’est vraiment au pire« , rappelle Gilles Pialoux. Si les services d’urgence assureront durant la nuit ou le week-end, en semaine et en journée, il est plus simple de se rendre dans un service dédié aux maladies infectieuses. L’idéal étant de venir consulter avec son partenaire, afin d’avoir une idée concrète du risque de contamination.

Toutefois, le traitement mis en place reste lourd et doit demeurer exceptionnel. Le préservatif reste le meilleur moyen de se protéger.

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