BioNutriNet souhaite identifier les bienfaits du bio sur la santé

Quels sont les effets à long terme, du bio sur notre santé? C’est pour tenter de répondre à cette question qu’une vaste étude, BioNutriNet, vient d’être lancée aujourd’hui. Cette étude vise à établir les liens existants entre la consommation de produits bio sur le long terme et la santé des consommateurs.

Des chercheurs ont donc décidé de se pencher sur les effets d’une alimentation bio sur notre santé. Une vaste étude, BioNutriNet, débute donc aujourd’hui et devrait concerner plus de 100.000 personnes dont la moitié seront des adeptes du bio. L’objectif du Pr Emmanuelle Kesse, épidémiologiste au Centre de Recherche en Nutrition Humaine de l’Université Paris 13, est de tenter de dresser sur le long terme, 5 ans minimum, un portrait du consommateur bio mais également d’établir  les liens qui existent entre la consommation de produits bio et la santé. Pour mener à bien cette recherche, le Pr Kesse invite donc le plus grand nombre de personnes, adeptes du bio ou pas, consommateurs occasionnels ou réguliers de produits bio à participer en s’inscrivant sur le site: www.etude-nutrinet-santé.fr.

Impact nutritionnel et toxicologique

Si d’autres études se sont déjà penchées sur le sujet, aucune ne l’a encore fait sur la durée. Ainsi, une étude ponctuelle menée en 2013 sur la cohorte NutriNetSanté et publiée dans la revue PloS One avait tenté de dresser un portrait du consommateur de produits bio: plus éduqué et physiquement plus actif que le non-consommateur, mais ne disposant pas forcément de revenus supérieurs. Quant aux effets sur la santé, l’étude avait montré que les adeptes du bio sont moins souvent en surpoids ou obèses et présentaient des apports en oméga-3, minéraux et vitamines supérieurs aux autres consommateurs, à portions égales.

Mais cette nouvelle étude plus vaste et plus longue va chercher à établir plus précisément l’impact nutritionnel et toxicologique d’une consommation régulière, occasionnelle ou inexistante de produits bio. Pour arriver à affiner les données, des tests sanguins et urinaires devraient notamment être pratiqués sur un sous-groupe de 300 personnes. A plus long terme, l’étude souhaite également évaluer l’effet protecteur d’une alimentation bio sur certaines maladies chroniques comme l’obésité, le diabète mais aussi certains cancers ou maladies cardiovasculaires.

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