Les boissons « light » n’aideraient pas à maigrir

Dans son édition de vendredi, le Figaro coupe l’herbe sous le pied de l’idée reçue selon laquelle, consommer des boissons light aiderait à perdre du poids. En effet, une étude américaine démontre que les consommateurs de boissons à l’aspartame mangeraient plus que les autres.

Beaucoup sont ceux qui pensent que, parce qu’elles sont moins caloriques, les boissons light, sucrées par un édulcorant, aideraient à la perte de poids. Or, comme le rapporte le Figaro, deux chercheuses américaines du département santé publique de l’université John Hopkins à Baltimore, Sara Bleich et Julia Wolfson, reviennent sur cette idée reçue.

Dans le cadre de leur étude publiée ce mois-ci dans The American Journal of Public Health, les deux femmes ont ainsi analysé des données nationales recueillies entre 1999 et 2010 sur les apports caloriques quotidiens de près de 24.000 américains, classés selon trois catégories : les personnes ayant un poids-moyen, les personnes en surpoids et les personnes obèses.  Elles ont alors constaté que la consommation de boissons dites « light » est deux fois plus importante chez les personnes obèses que chez les personnes minces.

Un apport calorique au final plus important

Par ailleurs, il semblerait que boire ces boissons allégées n’aurait au final aucun impact positif sur les apports caloriques quotidiens des personnes en surpoids ou plus. Et, plutôt que baisser comme on pourrait le croire cet apport calorique, les chercheurs ont établi que les consommateurs de boissons light mangeraient davantage et donc leur apport calorique issu de nourritures solides est plus important. Ce surplus irait de 88kcal pour les personnes en surpoids à 194 kcal pour les personnes obèses.

Pour expliquer ce phénomène, la piste neurologique a été creusée. Pour Serge Hamed, directeur de recherche CNRS à l’université de bordeaux, interrogé par le Figaro, « la prise de sucre entraîne en effet une libération immédiate de dopamine dans l’aire cérébrale de la récompense, suivi 10 à 15 minutes plus tard d’un deuxième signal de récompense dû à l’élévation du taux de glucose dans le sang, qui augmente à nouveau l’activité dopaminergique dans le cerveau. Or cette deuxième stimulation est absente en cas de prise d’édulcorant car ils n’ont pas, ou très peu, d’action sur la glycémie. Ceci pourrait expliquer l’envie toujours présente de consommer du vrai sucre pour retrouver cette sensation de plaisir. »

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