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Nucléaire : prolonger la vie des centrales pour financer la transition énergétique

La transition énergétique a un coût. Pour la financier, l’Etat envisage de prolonger la vie des centrales nucléaires françaises pour la financer, une nouvelle provocation pour les écologistes.

En plein débat sur la nécessaire transition énergétique et l’abandon progressif du nucléaire en France, l’agence de presse Reuters annonçait fin septembre que la France pourrait prolonger de 10 ans la durée de vie des centrales nucléaires, la passant de 40 à 50 ans. Un porte-parole du ministère de l’Energie précisait alors que « l’amortissement sur 50 ans en moyenne des centrales nucléaires était une demande d’EDF« .

Les choses semblent se préciser puisque le JDD indiquait ce week-end que cette décision pourrait être officialisée lors du conseil de politique nucléaire du 15 novembre prochain. Bien évidemment, cette annonce fait l’effet d’une nouvelle bombe chez les écologistes qui évoquent une « provocation politique« , remettant directement en cause les promesses électorales du président Hollande. Dans son programme, François Hollande promettait en effet de réduire de 75% à 50% l’électricité d’origine nucléaire.

Une aberration pour les écologistes

Les écologistes évoquent également un « mensonge économique« . Prolonger la vie des centrales reviendrait alors à « inscrire dans les comptes d’EDF une durée d’amortissement en contradiction avec les multiples déclarations de l’Autorité de sureté nucléaire, indiquant qu’EDF ne pouvait compter sur une durée de vie  de ses réacteurs supérieure à 40 ans« , explique-t-on chez Europe Ecologie-Les verts. Or, cette « inscription dans les comptes d’une société cotée en Bourse ne pourrait que jeter le soupçon sur la sincérité de ses comptes et des informations fournies aux acteurs financiers sur l’état réel de la société « , ajoute le parti écologiste.

Une telle décision pourrait une nouvelle fois placer les ministres écologistes du gouvernement dans uns situation délicate, Cécile Duflot et Pascal Canfin qualifiant cette mesure « d’aberration« . L’heure « n’est pas au maintien sous assistance respiratoire de vieilles installations en déclin, mais dans l’investissement déterminé en faveur de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables« , commente Pascal Canfin.

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