Le diesel n’a plus la cote en France

Une première depuis 20 ans. La part des motorisations diesel dans les nouvelles immatriculations baisse cette année en France, et cette tendance devrait se poursuivre.

Stigmatisés par les écologistes, bientôt taxés comme l’essence, délaissés par les constructeurs, le diesel attire de moins en moins d’automobilistes. Si les moteurs diesel sont encore très largement majoritaires dans les nouvelles immatriculations, représentant encore près de 68% des voitures particulières mises sur le marché depuis le 1er janvier 2013, cette proportion a néanmoins reculé de 6% en France sur les 9 premiers de l’année.

Et ce recul inédit devrait se poursuivre. Car les constructeurs proposent de moins en moins de diesel sur leurs petits modèles, et privilégient de plus en plus leurs motorisations essence. Pour preuve depuis 2012, la 107 de Peugeot ou la C1 de Citroën ne sont plus proposées en version diesel et la plupart des marques comme Force ou Opel suivent cette tendance.

Les constructeurs délaissent le diesel

Mais au-delà des petites voitures, le segment B des voitures moyennes est également concerné par cette évolution. Représentant désormais la moitié des ventes cette année, les motorisations diesel équipaient encore près de 60% des voitures de cette catégorie l’année passée.

Accusé depuis plusieurs années d’être cancérogène, le diesel est l’objet de critiques nourris des écologistes mais aussi de certains médecins malgré des progrès importants réalisés par les motoristes pour réduire ses émissions nocives avec les filtres à particules. Dans le même temps, les moteurs essence se montrent de plus en plus sobres atteignant souvent des niveaux de consommation comparables à ceux du diesel.

Bientôt vendu au même prix que l’essence

Reste l’argument des prix à la pompe surtout pour les gros rouleurs. Mais même cet avantage devrait disparaître progressivement, le gouvernement souhaitant surtaxer le diesel. Et ce n’est pas tout car la norme Euro 6 destinée à réduire les émissions d’oxyde d’azote devrait accentuer encore un peu plus cette tendance.

En septembre, les ventes de diesel ont représenté 66% des immatriculations, contre 72% un an plus tôt à la même époque, une proportion inédite depuis 2004.

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