La cigarette électronique « potentiellement cancérogène »

La cigarette électronique est-elle oui ou non dangereuse pour la santé ? Si jusqu’alors aucune étude n’avait mis en évidence de dangerosité particulière, 60 millions de consommateurs révèle aujourd’hui la « présence de composés potentiellement cancérogènes » dans certains produits et alerte les autorités.

C’est un véritable carton. Il suffit de se promener dans les rues pour le constater. Le « vapotage » est devenu un véritable phénomène de société. La cigarette électronique séduit de plus en plus de fumeurs qui la choisissent parce qu’elle serait inoffensive pour la santé.

Sans tabac, la cigarette électronique est actuellement vendue comme un produit anodin et sans risque. Tous les vendeurs le disent, ne comportant pas de tabac, la cigarette électronique serait inoffensive, ne contenant aucune des 4 000 substances toxiques ou cancérogènes libérées par la cigarette conventionnelle.

Formaldéhyde, acétaldéhyde, acroléine, traces de métaux lourds

Pourtant, une étude publiée aujourd’hui par 60 millions de consommateurs remet en cause cette croyance. Car le vapotage libère des vapeurs par toujours sans risque. Au programme : formaldéhyde, acétaldéhyde, acroléine, traces de métaux lourds? autant de substances potentiellement dangereuses cancérogènes parfois « en quantité significative ».

Menée sur une dizaine de produits, l’étude réalisée par 60 millions de consommateurs révèle que ces cigarettes électroniques sont loin d’être neutres, et quelquefois même dangereuses. Elle souligne que « les vapeurs de certaines marques contiennent des substances très préoccupantes, parfois même en quantité plus importante que dans certaines cigarettes conventionnelles » !

Etiquettes erratiques

L’étude précise également qu’il ne faut pas se fier aux compositions indiquées sur les étiquettes. En effet le taux de nicotine affiché est parfois bien loin de celui réellement mesuré. Certains fabricants vantent l’absence de propylène glycol alors que le produit en contient. Dans d’autres cas, la présence de ce composant majeur n’est carrément pas mentionnée sur l’emballage révèle 60 millions de consommateurs.

Pour l’association de consommateurs, les résultats de cette étude sont suffisamment inquiétants pour alerter les pouvoirs publics, en l’espèce la direction générale de la santé (DGS) et la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), en leur demandant d’encadrer strictement la commercialisation de ces cigarettes électroniques.

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