Vacances j’oublie tout, sauf mes vaccins !

palmier, contre-plongéeLes vacances se profilent et il est temps, pour ceux qui souhaitent se rendre à l’étranger, de prendre ses précautions afin d’éviter de ramener un virus indésirable dans ses bagages. En plus des habituelles recommandations et des vaccins indispensables, de nouvelles précautions sanitaires sont à prendre selon le dernier Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire de l’InVS.

Fièvre jaune, paludisme, chikungunya, dengue… autant de maladies infectieuses que l’on risque de contracter si on part à l’étranger, mais que l’on peut aussi éviter si l’on respecte certaines précautions. C’est pourquoi, chaque année, avant les vacances d’été, l’Institut national de Veille Sanitaire publie une liste de recommandations aux futurs voyageurs. Au delà des recommandations sanitaires habituelles, l’InVS introduit cette année des nouveautés, au sujet des vaccinations contre la rage et l’encéphalite japonaise.

Vaccination

Lorsque l’on voyage, outre les nouvelles découvertes et sensations, on peut aussi rencontrer un grand nombre de virus responsables de maladies pas ou peu connues dans notre pays d’origine. Mais fort heureusement, un grand nombre de ces maladies peuvent être évitées grâce à la vaccination. Les risques rencontrés par les voyageurs sont variables en fonction des facteurs individuels (âge, antécédents médicaux…), du statut vaccinal antérieur, du contexte épidémiologique international, de la situation sanitaire de la zone dans laquelle on se rend, et des conditions de séjour.

Il existe une obligation administrative de présenter un certificat de vaccination pour pouvoir entrer sur le territoire de certains pays. D’autres se contentent du Règlement sanitaire international (qui s’intéresse notamment à la fièvre jaune). Certains pays enfin, requièrent une exigence particulière. Le tout ayant pour objectif d’éviter la propagation de maladies infectieuses d’un pays à l’autre. Avant toute chose, il convient avant de partir, de faire un bilan des vaccinations recommandées en France, et de vérifier la mise à jour de ses rappels.

Mais attention, il vaut mieux ne pas attendre le dernier moment, certains vaccins demandant un délai entre plusieurs injections. Et, si la majorité des vaccinations peuvent être réalisées chez son médecin traitant, d’autres ( fièvre jaune, encéphalite japonaise, choléra) doivent être réalisées dans un centre de vaccination agréé.

Le paludisme

Certaines pathologies ne disposent toutefois pas de vaccin. C’est notamment le cas du paludisme, une maladie infectieuse transmise le plus souvent par une piqure de moustique. Un traitement préventif doit donc être pris avant tout départ dans une zone impaludée, même si aucun moyen préventif n’assure à lui seul une protection totale. Le traitement médicamenteux doit être complété par un traitement efficace contre les moustiques.

Ce traitement préventif, la chimiprophylaxie, est basé sur la prise d’un médicament (quinine) dont la dose doit être modulée en fonction du pays dans lequel on se rend, de la saison du voyage, de la durée du séjour, de l’âge et du poids du voyageur, des antécédents médicaux et de certaines contre-indications médicales. Prescrit uniquement par un médecin, ce traitement a pour vocation de prévenir les crises mais n’empêche pas l’impaludation. C’est pourquoi il est nécessaire de l’associer à un anti-moustique.

Rage et encéphalite japonaise

Cette année, dans son dernier BEH, l’InVS ajoute aux recommandations habituelles des recommandations spéciales  afin de prévenir la rage. Un nouveau schéma vaccinal a été introduit cette année. La vaccination contre la rage s’adresse aux voyageurs devant effectuer un séjour prolongé ou en situation d’isolement dans des zones à haut risque (Asie, Afrique y compris l’Afrique du Nord, Amérique du Sud). Elle est également tout particulièrement recommandée chez les jeunes enfants dès l’âge d’un an.

Enfin, toujours pour l’Asie, une autre nouveauté. Le vaccin contre l’encéphalite japonaise est désormais recommandé aux enfants dès l’age de 2 mois.

Tourisme médical: attention aux bactéries

Au delà des recommandations adressées aux touristes et voyageurs du monde, l’InVS  s’intéresse également à un nouveau type de tourisme, le tourisme médical. Certaines personnes se rendent à l’étranger pour subir des interventions chirurgicales aux tarifs jugés prohibitifs dans leur pays de résidence.

L’InVS alerte ici sur les risques de transmission de certains virus. Certaines maladies nosocomiales et le portage de bactéries multirésistantes engendre un dépistage systématique avant l’entrée  de ces personnes dans un hôpital français ensuite. C’est également le cas des personnes malades ou accidentées lors de leur séjour à l’étranger qui ont du se rendre dans un hôpital.

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