Gaz de schiste : écologie VS économie

Delphine Batho écologieLa ministre de l’Environnement a débattu ce matin avec la responsable du Medef sur l’épineux dossier du gaz de schiste. Mais là où Laurence Parisot y voit un instrument de « relance » de l’économie, Delphine Batho n’y voit que des « dégâts environnementaux« .

Invitées de RMC -BFMTV, la ministre de l’Environnement et la présidente du Medef n’auront pas trouver de terrain d’entente dans l’explosif dossier du gaz de schiste. Le gaz de schiste en lui-même n’est pas remis en cause mais son extraction est quant à elle sujet de controverses. Pour l’heure, cette extraction se fait par fracturation hydraulique, une méthode qui n’est pas sans risque pour l’environnement.

Delphine Batho se félicite du vote de la loi de juillet 2011 qui interdit la fracturation hydraulique en France, qualifiant ce vote de « victoire démocratique« . Elle justifie l’adoption de cette loi par les « dégâts environnementaux » considérables inhérents à l’extraction du gaz de schiste par fracturation, des dégâts assimilables à ceux qui pourraient se produire en cas « de séisme de plus de 5 sur l’échelle de Richter dans plusieurs états américains » sans compter « la pollution des nappes phréatiques« .

Ecologie VS économie

Mais, là où l’une n’avance que des arguments environnementaux, l’autre prend en compte des arguments économiques. Pour Laurence Parisot, il est impensable de faire une croix sur « une ressource qui pourrait tout changer pour la situation économique du pays« . « Il y a un enjeu d’indépendance énergétique, de prix du gaz et d’indépendance par rapport au fournisseur russe Gazprom » ajoute la représentante des patrons français.

« Moi aussi je veux lutter contre le chômage, et la façon dont nous allons le faire c’est en investissant massivement dans les énergies renouvelables » répondait alors la ministre. « On n’est pas obligé de sacrifier l’environnement » pour produire du gaz assurait Delphine Batho.

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