Les femmes négligentes face au cancer du col de l’utérus

cancer fémininL’Institut national du cancer lance une alerte  auprès des femmes qui négligent le plus souvent le dépistage du cancer de l’utérus. Selon les chiffres avancés, seule une femme sur trois se ferait dépister aujourd’hui, un chiffre beaucoup trop faible.

L’Institut national du cancer, l’INCa, va lancer dès le mois de juin prochain une vaste campagne afin de sensibiliser les femmes au dépistage du cancer du col de l’utérus. Aujourd’hui, plus d’un tiers des femmes ne se soumettent toujours pas à un frottis régulier. Quant aux adolescentes, qui peuvent désormais bénéficier d’un vaccin, seul un tiers d’entre-elles a reçu les trois injections recommandées.

L’Inca entend alors rappeler que « la vaccination anti-HPV (papillomavirus humain, virus responsable de la majorité des cancers du col de l’utérus, NDLR) et le frottis cervico-utérin sont les deux leviers efficaces et complémentaires pour se protéger contre le cancer du col de l’utérus« . Il préconise également d’abaisser l’âge de la vaccination à 11 ans pour les jeunes filles, contre 14 aujourd’hui, une recommandation partagée par le Haut comité de santé publique. « Pour se protéger contre les HPV, il est en effet important que les jeunes filles soient vaccinées avant d’être exposées au risque d’infection, c’est-à-dire avant le début de leur vie sexuelle« , explique l’INCa dans son communiqué.

Indispensable frottis

Mais attention, il ne suffit pas de se faire vacciner pour être protéger à 100%. L’INCa rappelle que « le vaccin ne protège pas contre tous les types d’HPV oncogènes et ne prévient donc pas totalement contre le risque de cancer« . C’est pourquoi, le recours à un frottis régulier, au minimum tous les trois ans pour les femmes âgées de 25 à 65ans, reste indispensable. « Le frottis permet de détecter des lésions précancéreuses et cancéreuses du col et ainsi de soigner plus précocement ce cancer, voire d’éviter son apparition« , précise l’INCa.

Pour rappel, le cancer du col de l’utérus touche près de 3000 femmes en France chaque année et fait quelque 1000 décès.

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