Réduire l’exposition aux perturbateurs endocriniens: une priorité européenne

Parlement européenL’Union européenne se doit d’agir en vue de réduire l’exposition aux « perturbateurs endocriniens » suspectés d’affecter les hormones. Ils ont été liés à l’augmentation récente des cas d’altération de la qualité du sperme, à l’apparition précoce de la puberté et à certains types de cancer et d’autres maladies. Une résolution approuvée hier établit que les règles actuelles devraient être examinées en profondeur en vue d’une mise à jour ou d’une proposition de nouvelle législation au plus tard en juin 2015.

« Ce rapport vise à identifier la voie à suivre et la manière dont nous devrions traiter la question des perturbateurs endocriniens. Je veux qu’il soit clair que le temps de l’action politique est venu« , explique la députée suédoise Åsa Westlund après l’adoption hier de sa résolution.

Étant donné l’augmentation des troubles hormonaux au cours des 20 dernières années, les députés pressent d’augmenter les investissements dans la recherche et demandent à la Commission européenne de proposer des critères, fondés sur des normes internationales, pour définir et évaluer les perturbateurs endocriniens.

La sécurité avant tout

Les perturbateurs endocriniens potentiels comprennent des substances telles que les hormones stéroïdes, certains pesticides, les dioxines et les additifs plastiques. Alors que des points d’interrogation subsistent, les députés estiment que des mesures doivent être prises pour protéger la santé humaine, en particulier celle des groupes vulnérables comme les femmes enceintes et les nourrissons.

« Même si nous n’avons pas toutes les réponses, nous en connaissons suffisamment pour réglementer ces substances, conformément au principe de précaution« , ajoute Åsa Westlund. Les perturbateurs endocriniens devraient donc être considérés comme des « substances extrêmement préoccupantes » au sens du règlement de l’UE « REACH » qui régit les produits chimiques, estiment les députés.

Pas de seuil pour les effets indésirables?

Les députés soulignent que la science actuelle ne fournit pas une base suffisante pour établir une valeur limite en dessous de laquelle des effets indésirables ne surviendraient pas. Par conséquent les perturbateurs endocriniens doivent être assimilés à des substances « dépourvues de seuil », sachant que toute exposition à ces substances peut présenter un risque, sauf si le fabricant est en mesure de démontrer scientifiquement qu’un seuil puisse être identifié.

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