La pollution atmosphérique mortelle pour les cardiaques

pollution automobileUne étude publiée aujourd’hui dans la revue European Heart Journal revient une nouvelle fois sur les effets néfastes de la pollution atmosphérique  sur la santé, et surtout sur celle des personnes ayant déjà souffert d’un infarctus du myocarde ou d’une angine de poitrine. Selon les conclusions des chercheurs britanniques, l’exposition à la pollution de l’air entrainerait une mortalité accrue chez ces personnes.

L’étude menée par des épidémiologistes londoniens et publiée aujourd’hui revient donc sur les effets néfastes de la pollution atmosphérique sur la santé, et plus particulièrement sur celle des personnes ayant déjà souffert d’un infarctus du myocarde ou une angine de poitrine. Après avoir observé entre 2004 et 2007 plus de 150.000 patients britanniques hospitalisés pour un problème cardiaque, ils ont constaté que le taux de mortalité était corrélé à l’exposition accrue aux fines particules, les PM2,5. Les PM 2,5 proviennent essentiellement de la circulation automobile et de l’industrie et sont si fines, qu’elles pénètrent aisément dans le système respiratoire.

Urgence

Le Dr Cathryn Tonne, co-auteur de l’étude explique qu’une hausse de 10µ/m3  des PM 2,5 dans l’air engendre une hausse de la mortalité de 20%. A l’inverse, le taux de mortalité des patients est réduit de 12% lorsque ceux-ci ne sont pas exposés à la pollution atmosphérique.

Si les chercheurs reconnaissent certaines limites à leur étude, ils n’ont en effet pas pu obtenir les causes exactes des décès des patients suivis même s’ils suspectent que ce dernier est lié à la maladie cardiaque, le Pr Pier Mannucci précise dans son commentaire de l’étude que « le message le plus important est que le réduction de la pollution dans les zones métropolitaines diminue la mortalité cardiovasculaire dans un laps de temps de seulement quelques années« . « Quand vous pensez qu’à Milan, on s’inquiète lorsque les concentrations de particules fines PM 2,5 atteignent 100, alors qu’elle peuvent atteindre 1.000 en Chine, vous avez une idée de la différence en termes de risques et d’effets sur la santé« , conclut l’italien.

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