La thalasso de Dinard choisit le film d’enveloppement à base d’amidon de maïs

Certaines enseignes de GMS avaient déjà pris le virage en proposant à leur client ces sacs nouvelle génération… Le centre de thalasso de Dinard (nouvelle vue en cinémascope sur la baie de St Enogat) voit plus grand, à sa manière. Comprendre qu’il ne s’agit plus ici de loger ses courses dans un sac bio dégradable, mais bel et bien d’envelopper les curistes dans un même film à base d’amidon de maïs. Soit, ici aussi, la fin du sac plastique en polyéthylène !

Grandes consommatrices d’eau (de mer pour les multiples soins mais aussi d’eau douce pour les douches) les centres de thalassothérapie sont, de par leur métier et expertise, très concernées par les économies à opérer. « Nous sommes effectivement engagés dans une démarche de développement Durable et sommes certifiés ISO14001 » rappelle d’emblée Marie-Claire Bélien qui fêtera l’an prochain ses 10 ans passés à la direction de l’établissement de St-Enogat.

Et de poursuivre: « nos mesures ? Nous trions nos déchets, nous économisons le blanchissage du linge tout comme les énergies et l’eau. Nous prévenons bien sûr les clients de faire attention à l’eau dans toutes les chambres et nous avons aussi mis en place 1 collecteur d’eaux de pluie pour arroser certains massifs. Enfin, nous restituons à la mer une eau filtrée après les soins. Pour l’énergie, nous éclairons  plus de 90% d’espace en basse consommation. Et, nous utilisons désormais des filtres bio dégradables en soins. »

Un cas pratique ? L’enveloppement d’algues. S’il fut un temps où le curiste, une fois badigeonné, était laissé « à reposer » bien au chaud dans un « film plastique« , c’en est fini. Au profit du film d’enveloppement à base d’amidon de maïs, développé par les laboratoires bretons Science et Mer.

Au service de la thalassothérapie, l’entreprise située au Relecq-Kerhuon/29, à proximité du plus grand champ d’algues d’Europe, valorise de fait de  nombreuses espèces d’algues (Laminaires, Fucus, Chondrus…) et est devenue, en quelques années, un acteur majeur dans l’univers des soins naturels pour deux activités principales. Parmi celles-ci: la fourniture aux centres de thalassothérapie, spas et centres de bien-être des poudres d’algues pour enveloppement, des boues marines, des cataplasmes, utilisés quotidiennement dans ces centres pour les soins des curistes.

« Cela fait deux ans à présent que nous proposons ce film d’enveloppement au marché« , précise Philippe Saint-Léger, co-fondateur de Science et Mer. « Le référencement avec le Groupe (Accor – NDLR) s’est ici fait via la volonté commune des centres de thalassothérapie certifiés ISO 14001, de s’engager tant au regard des sites que du traitement en amont comme en aval des produits. Pour rappel, auparavant, les algues étaient « souillées » par des films plastique en polyéthylène (soit à base de pétrole. NDLR)  avant que le tout ne soit incinéré… Du gobelet au sur-chaussures, en passant par l’enveloppement d’algues, le Groupe souhaitait donc ici une démarche globale. »

Le centre de Dinard, précurseur

Si pour l’heure, les sur-chaussures posent encore un problème – « les élastiques !  » -, gageons que Science et Mer saura y remédier. Quoi qu’il en soit, dans son utilisation au quotidien du film d’enveloppement, le centre de Dinard fut bien précurseur! « Marie-Claire Bélien est un samouraï« , s’amuse Philippe Saint-Léger. « Et le centre de Dinard, au sein même de son Groupe, à été en avance!  Loin du simple clin d’oeil marketing mais au nom d’une vraie politique. »

Même si tout, in fine, finit encore incinéré avec les algues ? Philippe Saint-léger ne se démonte pas: « vous savez, à l’origine, ce film a été conçu pour enrober les plants avant d’être, à terme, mangé en quelques semaines par les bactéries. Il s’agissait d’une vraie transformation des habitudes du milieu agricole. Oui, il s’agit d’un transfert en quelque sorte. Mais avec un vrai bénéfice en terme de confort pour les curistes: ce type de film est plus doux, son toucher évoque presque la poudre de riz, et il ne fait pas de bruit… Mieux encore! Il sent presque le … pop corn! »

Soit, un produit à associer directement à une démarche… sensualiste. « J’ai très vite compris que nous allions devoir évoluer en tenant compte de l’offre des SPA, tant au niveau de l’ambiance que de l’approche des soins  » conclut Marie-Claire Bélien. Qui a donc ici trouvé matière à illustration avec ce nouveau film d’enveloppement.

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Journaliste économique, animateur de débats, colloques et séminaires.