Le stress de la femme enceinte augmenterait les risques d’asthme de l’enfant

On connaissait les dangers du stress sur la santé, on sait aujourd’hui qu’il a également un impact négatif sur celle des f?tus, qui auraient plus de risques de développer asthme, rhinite et eczéma. Un deuil, une séparation, ou encore une perte d’emploi au cours de la grossesse augmenterait les risques pour l’enfant d’être victimes de pathologies dites « atopiques » révèle une étude italienne.

Le développement de l’asthme et des autres maladies atopiques dépend de l’interaction de nombreux facteurs génétiques et environnementaux rappelle l’Inserm. Plusieurs études ont déjà montré que le stress pouvait contribuer au développement de ces pathologies chez les enfants comme chez les adultes.

De nouveaux travaux suggèrent qu’il agirait même dès la vie f?tale, via la mère souligne l’institut. Les résultats d’une nouvelle étude italienne à laquelle a participé Marta Rava, chercheuse de l’Inserm, révèlent que les stress ressentis au cours d’une grossesse augmenteraient le risque d’asthme chez l’enfant à naître.

Lorsqu’un événement particulièrement stressant comme un deuil, un licenciement ou une séparation survient dans la vie d’une femme enceinte, son enfant aurait un risque accru de devenir asthmatique ou de développer d’autres pathologies dites « atopiques », telles qu’une rhinite allergique ou de l’eczéma. L’étude se fonde sur l’analyse de données relatives à plus de 3 800 enfants.

Risques importants

L’analyse de cette étude italienne à partir de l’ensemble des données récoltées a montré que le risque d’asthme, de rhinite allergique ou d’eczéma est significativement plus élevé chez les enfants exposés à un stress maternel in utero que chez les autres enfants. Leur risque d’asthme ou de maladies atopiques est en effet multiplié par un facteur égal à environ 1,5 souligne l’Inserm.

L’association entre l’exposition à un stress maternel in utero et le risque d’atopie reste significative même lorsque les autres facteurs de risque sont pris en compte (asthme parental, exposition au tabac ou à d’autres substances?) note l’institut français de recherche. Elle ne peut non plus s’expliquer par d’autres événements survenus pendant la vie prénatale (complications ou prise de médicaments au cours de la grossesse) ou à la naissance (poids de naissance, allaitement?).

  • facebook
  • googleplus
  • twitter