L’avenir de l’énergie éolienne réside-t-il dans les nuages ?

Si l’énergie éolienne a ses détracteurs, elle vient récemment de bénéficier du soutien d’une étude particulièrement favorable. Selon les chercheurs Kate Marvel, Ben Kravitz et Ken Caldeira, la seule exploitation des vents qui soufflent sur la terre pourrait largement suffire à satisfaire nos besoins mondiaux en électricité.

L’étude publiée dans Nature Climate Change s’appuie notamment sur le formidable gisement en énergie que représentent les vents de haute altitude, évaluées à 1 800 terawatts (TW), soit 1 800 millions de mégawatts (MW). Une mine à comparer avec l’évaluation des besoins mondiaux qui seraient de 18 TW, représentant seulement 1% de notre ressource potentielle en énergie éolienne.

Car ces vents qui circulent à une dizaine de kilomètres de nos têtes sont d’une nature tout à faire différente que ceux enregistrés en moyenne par les éoliennes au sol, autour de 40 km/h. Ces courants situés à une altitude comprise entre 6 et 15 km, au c?ur des courants jet ou jet streams, dépassent en effet les 300 km/h, de quoi faire tourner à plein régime de très grandes éoliennes.

Contraintes techniques et conséquences climatiques

Si le potentiel est réel, l’exploitation de cette énergie à haute altitude pose une problématique technique importante. Certaines entreprises travaillent déjà à des prototypes qui pourraient capter le vent à une altitude pour l’heure de seulement quelques centaines de mètres.

Au-delà de l’aspect purement technique qui reste encore à inventer, les scientifiques soulignent les risques de « conséquences climatiques majeures » d’une telle utilisation de ces grands courants de la haute atmosphère, qui pourrait provoquer notamment une baisse des températures.

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