Bruno Le Maire interdit provisoirement la culture d’OGM en France

Tandis que la Commission européenne n’envisage pas de prendre des mesures d’urgence dans le dossier des cultures OGM, Bruno Le Maire a décidé de son coté de prendre une mesure conservatoire visant à interdire temporairement la culture de Mon 810 en France.

Le Premier ministre François Fillon, ministre de l’Écologie par intérim, et Bruno Le Maire, le ministre de l’Agriculture avaient adressé le 20 février 2012 une note à la Commission européenne pour l’informer de la nécessité de prendre des mesures d’urgence concernant la mise en culture du maïs MON810 en application de l’article 34 du règlement (CE) 1829/2003. La Commission a informé les autorités françaises qu’elle avait saisi l’Autorité européenne de sécurité alimentaire (AESA) mais n’envisageait pas de prendre de mesure d’urgence dans l’attente de l’avis de l’AESA.

Toutefois, en raison de la proximité de la période des semis, le ministre de l’Agriculture a décidé ce jour de prendre une mesure conservatoire visant à interdire temporairement la culture du maïs MON810 sur le territoire national afin de protéger l’environnement.

Réactions mitigées

Si les écologistes réagissent plutôt positivement à cette décision, ils redoutent toutefois qu’il soit trop tard et que certains semis soient déjà plantés. Pour José Bové, eurodéputé d’Europe Ecologie-Les Verts, interrogé par l’AFP, le gouvernement a « respecté la parole donnée« . « Je suis satisfait, je le dis de façon très claire, que le gouvernement ait respecté ses engagements« , a-t-il déclaré, soulagé aussi que cette décision intervienne « avant la période des semis« . « Le risque est écarté. Nous avons désormais la garantie qu’il n’y aura pas de culture de maïs OGM en 2012. C’est la quatrième année consécutive, c’est évidemment une bonne nouvelle« , a-t-il ajouté.

En revanche, pour Greenpeace, cette mesure intervient peut-être trop tard. « Depuis novembre et jusqu’à aujourd’hui, tout agriculteur désirant semer du maïs OGM en avait légalement le droit. Personne ne peut donc garantir que certains exploitants français favorables aux OGM n’aient profité de la période du début des semailles pour semer du maïs OGM« , déplore l’organisation.

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