Déchets électroniques ; l’Afrique en passe de dépasser l’Europe

A l’occasion d’un colloque du Programme des Nations Unies pour l’environnement à Nairobi, des experts ont révélé que d’ici 2017, soit dans 5 ans, l’Afrique générera plus de déchets électroniques que l’Europe. Un constat qui pose la question du traitement de ces déchets par des pays déjà dépassés par les milliers de tonnes exportés par leurs voisins européens.

A cause de sa consommation « exponentielle » d’ordinateurs, de téléphones portables, téléviseurs et autres produits électroniques, l’Afrique devrait générer d’ici 2017, plus de DEEE que l’Europe. C’est le constat fait par des experts du PNUE réunis à Nairobi pour plancher sur la question de la gestion de ces déchets par le continent africain. En effet, comment l’Afrique, qui peine déjà à assurer la gestion des milliers de tonnes de déchets exportés par l’Europe, va-t-elle pouvoir faire face à ce surplus croissant ?

Encadrer le recyclage

Alors il est vrai que l’accès aux équipements de communication électronique fait partie du développement du continent africain. « Le taux de pénétration d’ordinateurs personnels a été multiplié par dix au cours de la décennie écoulée, et le nombre d’abonnés à la téléphonie mobile par cent« , précise le rapport du programme Afrique de la mise en oeuvre de la convention de Bâle.

Mais là où la notion de recyclage demeure informelle, cela doit « évoluer vers un recyclage plus encadré pour s’assurer que les métaux précieux sont extraits comme il se doit, par exemple, des téléphones portables« . « A partir d’une tonne de téléphones cellulaires, une fois retirées les batteries, vous pouvez extraire 3,5 kg d’argent, 340 grammes d’or, 140 grammes de palladium et 130 kg de cuivre« , précise Achim Steiner, le directeur exécutif du PNUE.

 

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