Virilité ou calvitie, faut-il choisir ?

Le Propecia, médicament préconisé pour stopper la chute des cheveux est suspecté d’engendrer des troubles sexuels durables chez les hommes. Si l’Agence française du médicament se montre rassurante, ce n’est pas forcément le cas de son homologue américain qui s’interroge.

Le Propecia est un médicament prescrit aux hommes qui perdent leurs cheveux, afin de ralentir cette chute parfois très mal vécue. Toutefois, des effets secondaires importants ont été rapportés chez certains patients. Alors si la notice du Propecia fait bien apparaitre des effets secondaires « transitoires », comme des troubles de l’érection, de la libido, ou encore de la fertilité, ces effets se révèleraient être durables, persistants pendant plusieurs mois, voire plusieurs années après l’arrêt du traitement.

Concrètement, le Propecia agit sur la production de la testostérone, hormone mâle à l’origine de la calvitie. Son principe actif, le finastéride bloque l’action de cette hormone et permet donc de ralentir la chute des cheveux, sans pour autant la stopper complètement.

Des effets « réversibles« 

Si de son côté, l’Agence française du médicament se montre rassurante face à cette situation, les Etats-Unis et le Canada ont renforcé leur vigilance sur le médicament, même si pour l’heure, aucune étude n’a clairement fait apparaitre un lien de cause à effet entre la prise de Propecia et les troubles durables de la sexualité. L’Afssaps reconnait quant à elle les effets secondaires du Propecia, mais les qualifie de « réversibles » après l’arrêt d traitement.

Pour le Pr Maraninchi, patron de l’Agence française, l’affaire du Propecia relève « typiquement de la relation bénéfice-risque » inhérente à chaque médicament. Il dément par ailleurs, l’information parue ce week-end dans le Parisien et rapportant que le Propecia figurait sur la liste des médicaments placés « sous surveillance renforcée ». Dans tous les cas, la réévaluation de l’autorisation européenne de mise sur le marché du Propecia est prévue pour l’année prochaine. Dans l’attente, 32.000 Français utilisaient du Propecia en 2010

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