La hausse des carburants au coeur du débat politique

Tandis que les prix de l’essence ont de nouveau atteint des records la semaine dernière en France, le sujet occupe les débats politiques en cette période électorale. Quand François Hollande annonce vouloir bloquer les prix des carburants, Nicolas Sarkozy qualifie l’idée de « plaisanterie ».

Les prix de l’essence s’envolent en France ces dernières semaines, avec une succession de records jamais atteints. Le litre de super sans plomb 95 atteignait 1,60 euro en fin de semaine dernière tandis que le gazole se rapproche dangereusement de son record historique de 2008 à 1,44 euro le litre. A l’origine des ces hausses successives, le cumul des conflits géopolitiques qui maintiennent le cours du brut a un très haut niveau et l’affaiblissement de l’euro par rapport au dollar.

En pleine campagne, les candidats ne manquent pas de faire de cette situation un sujet politique. Ainsi, François Hollande annonce  un blocage « temporaire » des prix des carburants s’il est élu le 6 mai prochain. Ce blocage pourrait durer trois mois, période à l’issue de laquelle il rétablirait une TIPP « flottante » dans le but de « restituer au consommateur ce que l’Etat n’a pas à avoir comme recettes supplémentaires« . Cette TIIP flottante consisterait à baisser son taux quand le cours du brut monte et inversement, l’augmenter quand le cours descend.

Une « plaisanterie« 

Cette proposition a immédiatement été qualifié de « plaisanterie » par Nicolas Sarkozy, qui rappelle que les prix sont déterminés par le « marché mondial à l’extérieur« . Quant au ministre de l’Energie, Eric Besson, il ajoute que « bloquer les prix des carburants en agissant sur la fiscalité, même pour une durée limitée à 3 mois, représente une charge prohibitive pour le budget de l’Etat. Le blocage d’une augmentation de 10 centimes pour 3 mois représente une charge de 1,25 milliard d’euros pour l’Etat« .

Côté MoDem, le porte-parole du parti, l’écologiste Yann Wehrling fustige également cette TIPP flottante, un triple « mauvais choix » puisqu’il s’agit d’une « mesure momentanée, coûteuse et anti-écologique« .

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