Santé : les céréales transformées, bombes sucrées à retardement

Le Figaro revient aujourd’hui sur les résultats d’une vaste étude menée aux Etats-Unis par le Environmental Working Group, une organisation indépendante, sur le petit-déjeuner des enfants et notamment sur les céréales transformées. Et les résultats risquent de surprendre nombre de parents qui voient dans un bol de céréales un petit déjeuner sain et équilibré pour leurs enfants.

L’organisation indépendante américaine de santé publique à but non lucratif, Environmental Working Group a donc passé au crible 80 paquets de céréales transformées, et les résultats risquent fort de surprendre nombre de parents qui pensaient offrir à leurs enfants un petit déjeuner sain et équilibré. En effet, l’étude révèle qu’une majorité de ces céréales contiennent beaucoup plus de sucre qu’elles ne devraient, plus qu’un dessert par exemple.

EWG a alors établi un palmarès des céréales les plus apparentées à des « sucreries ». Arrivent alors en tête, les Smacks de Kellogs, des grains de blé soufflés et caramélisés très prisés des enfants. Suivent les Coco Pops, ainsi que d’autres produits vendus exclusivement aux Etats-Unis, à base de marshmallows. Un bol de Smacks de Kellogs, contiendrait à lui seul l’équivalent de 8 à 10 morceaux de sucre !

Des sucreries plus que des céréales

Pour Serge Ahmed, directeur de recherche au CNRS, contacté par le Figaro, »les industriels appellent ces produits des céréales alors qu’il s’agit en réalité de sucreries« . Et les enfants constituent « une proie facile » qui n’a pas « conscience à long terme de l’effet de ces aliments« . Le Pr Ahmed évoque également le caractère addictif du sucre.  Consommer trop de sucre peut générer chez certaines personnes le même processus qu’une drogue, le glucose stimulant certains récepteurs dans le cerveau.

Le Professeur Patrick Vexiau, chef de service de diabétologie à l’hôpital Saint-Louis de Paris souligne également le caractère diabétogène des céréales transformées. »Chez les personnes prédisposées génétiquement, on voit apparaître un diabète de type 2 (non insulinodépendant) à partir de 15 ans. Or il y a une trentaine d’années, on n’observait pas ce type de phénomènes, le diabète de type 2 n’existait pas avant 45 an« , confie-t-il au Figaro.

Un petit déjeuner sain privilégierait alors des céréales non transformées, au packaging nettement moins attractif pour les enfants, mais nettement moins sucrées que leurs consoeurs,  ainsi que des fruits frais et des oeufs, comme font déjà les Britanniques.

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