L’affichage environnemental encore très expérimental

Quel est le point commun entre une confiture de la marque Les Mousquetaires, une dosette Nespresso ou une huile Lesieur ? Ils affichent tous une étiquette « verte » dans le cadre de l’expérimentation nationale de l’affichage environnemental lancée le 1er juillet dernier, qui souhaite désormais recueillir les premiers retours des consommateurs.

Depuis cet été, des centaines de produits, commercialisés en rayon ou sur Internet, sont accompagnés d’un affichage détaillant leurs impacts écologiques sur le climat, l’eau, l’air ou la biodiversité. Issue de la loi Grenelle 2, cette expérimentation a deux objectifs.

Il s’agit tout d’abord de permettre aux consommateurs d’intégrer le critère environnemental dans leurs choix d’achat et les sensibiliser au fait que tout produit, qu’il soit manufacturé ou agricole, exerce une pression sur l’environnement. Par ailleurs, cet affichage vise à donner l’opportunité aux entreprises de valoriser l’amélioration des caractéristiques environnementales de leurs produits. L’affichage environnemental devient un véritable facteur de compétitivité.

Une jungle de couleurs, de notes et d’indicateurs

Si l’initiative est louable, cet affichage reste très perfectible, tant les informations partent dans tous les sens, détaillant au gré des produits, ses impacts écologiques sur le climat, l’eau, l’air ou la biodiversité. Faisant le pari de l’expérimentation fixée pour une durée minimale d’un an, les entreprises participantes sont libres de choisir les produits concernés, les types de supports et la présentation des indicateurs, laissant les consommateurs totalement perdus dans cette jungle des couleurs, des logos, des notes, et d’allégations environnementales.

Plus de 160 entreprises ont répondu présentes pour participer à l’expérimentation, et l’affichage environnemental fait progressivement son entrée dans les rayons et sur Internet. Cet affichage multi critères, multi produits et multi supports est une première mondiale affirme le ministère de l’Ecologie.

3 mois après le lancement de cette expérimentation, le gouvernement a lancé hier une consultation publique pour recueillir les premières impressions des consommateurs. Il s’agit notamment d’interroger les français sur les formats d’affichage les plus clairs et compréhensibles, les supports sur lesquels le grand public souhaite trouver l’affichage, les indicateurs environnementaux les plus importants, et enfin les familles de produits sur lesquelles les consommateurs trouvent un affichage environnemental.

La généralisation de cet affichage environnemental doit être étudiée après remise au Parlement d’un bilan de l’expérimentation début 2013.

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