Huit cas de botulisme causés par une tapenade avariée

Le botulisme, cette maladie rare mais très sérieuse, a refait son apparition le week-end dernier dans la Somme et le Vaucluse avec huit cas graves dénombrés. A l’origine de ces cas, la consommation d’une tapenade artisanale d’olives vertes fabriquée par l’établissement « la Ruche » et vendue sous la marque « les délices de Marie-Claire ».

Le botulisme, maladie rare, non contagieuse mais très dangereuse, touche une vingtaine de personnes en France chaque année. Or, aujourd’hui, huit cas graves ont été recensés dans la Somme et le Vaucluse. Point commun des personnes touchées, la consommation d’une tapenade artisanale d’olives vertes aux amandes, commercialisée sous la marque « les délices de Marie-Claire ». La Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes rappelle alors que le botulisme résulte le plus souvent d’un défaut de stérilisation des conserves.

La DGCCRF demande donc aux personnes détentrices d’un bocal appartenant au lot concerné de ne surtout pas le consommer et de le rapporter sur le lieu d’achat. Par ailleurs, au nom du principe de précaution, les autorités sanitaires demandent à « la Ruche » de procéder au retrait de toutes les conserves fabriquées dans l’établissement, dans l’attente d’autres résultats d’analyse.

Maladie neurologique grave

Le botulisme est provoqué par l’ingestion de neurotoxiques botuliques via des aliments contaminés, faute d’une stérilisation suffisante. Les symptômes de cette maladie neurologique surviennent le plus souvent 12 à 36 heures après l’ingestion de toxine botulique. Parmi les principaux symptômes, on constate une sécheresse de la bouche, des difficultés à avaler, une élocution incompréhensible, une vision qui se dédouble, des vomissements, une importante diarrhée ainsi qu’une faiblesse musculaire généralisée. En absence de traitements appropriés, la paralysie des muscles des membres et du tronc peuvent alors conduire au décès de la personne touchée.

Sur les huit personnes touchées à ce jour, une octogénaire voit encore aujourd’hui son diagnostic vital engagé.

 

 

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