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Vers « une levée graduelle » de l’interdiction des farines animales pour les porcs

Malgré une baisse significative des cas d’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) en Europe, l’Union européenne n’entend baisser la garde. Les députés européens viennent d’adopter hier une résolution visant à maintenir les contrôles actuels et le niveau actuel de santé animale et publique, tout en laissant la porte entrouverte pour une réintroduction graduelle des protéines animales transformées dans l’alimentation des non-ruminants.

La Commission européenne envisage d’apporter des changements aux lois européennes actuelles en matière d’alimentation animale. Parmi eux pourraient figurer de nouvelles règles visant à retirer de l’alimentation des animaux des matériels à risque spécifiés, un assouplissement graduel de l’interdiction des farines animales, un changement de la politique d’abattage par troupeau, et un relèvement des limites d’âge pour les dépistages d’ESB, selon la résolution non législative élaborée par le député européen Dagmar Roth Behrendt.

Un oui mais?

Les députés ont rejeté la proposition de la Commission visant à réduire les fonds alloués par l’Union européenne à la recherche sur les encéphalopathies spongiformes transmissibles (EST), dont l’ESB. Globalement, le Parlement de Strasbourg a exigé des conditions strictes à toute révision éventuelle de l’interdiction des farines animales.

La Feuille de route n° 2 pour les encéphalopathies spongiformes transmissibles (EST) de la Commission de Bruxelles envisage « une levée graduelle » de l’interdiction des protéines animales transformées pour les non-ruminants comme les porcs. Au vu du déficit de l’Union en protéines, les députés soutiennent cette idée, mais seulement si des conditions et des garanties strictes sont respectées soulignent les élus européens.

La résolution parlementaire précise ainsi que les protéines animales transformées doivent provenir uniquement d’espèces n’ayant aucun lien avec les EST et qu’elles soient données uniquement aux non-herbivores. Les interdictions existantes concernant le cannibalisme (recyclage intra-espèce) doivent rester en place et seules les protéines animales transformées propres à la consommation humaine devraient être utilisées, ajoutent les députés.

Maladie mortelle

Abordant le débat plus large de la sécurité des aliments pour animaux et des denrées alimentaires, les députés se déclarent préoccupés par les récents cas de contamination, par exemple à la dioxine, et invitent les États membres à mettre en ?uvre les règles existantes ainsi qu’à les renforcer si nécessaire.

Pour rappel, les encéphalopathies spongiformes transmissibles (EST) entraînent une dégénérescence des tissus cérébraux dont l’évolution est fatale chez l’homme et l’animal. Parmi ces maladies figurent la maladie de Creutzfeldt-Jakob et le kuru chez l’homme, l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) chez les bovins, et la tremblante chez les ovins et les caprins.

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